La reprise post Covid sera plus forte que prévue, estime Odile Renaud-Basso, la première présidente de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), qui prévoit une accélération des investissements "verts". Alors que la Banque célèbrera ses 30 ans et un total de 150 milliards d'euros d'investissements, elle estime que la reprise sera "bien meilleure qu'attendu" dans les pays où elle investit. Beaucoup des 38 pays où la BERD est présente ont été durement frappés par les conséquences économiques de la pandémie, mais les prévisions de l'institution qui seront annoncées mardi matin devraient faire état d'une nette amélioration à la faveur de la réouverture de la plupart de ces économies et des progrès de la vaccination contre la covid-19. La première présidente de la BERD attribue ces perspectives meilleures que prévues à un rebond dans la fabrication, la production industrielle, et le prix des matières premières même s'il reste "de grandes incertitudes" notamment sur la reprise du tourisme dans des pays qui en dépendent. Ainsi, la première présidente de l'organisme estime que la reprise post-covid devra se faire sous l'angle de la transition énergétique et prévoit que la moitié de ses investissements seront bas carbone en 2025. "Nous étions proches de cet objectif en 2019 mais avec la crise sanitaire ce chiffre était tombé sous 30% l'an dernier", explique Odile Renaud-Basso. Et de souligner que c'est "très difficile d'avoir ce niveau d'investissement du secteur privé" dans les projets verts comparé aux larges programmes d'infrastructures qui sont financés par les gouvernements. Toutefois, la BERD veut aller de l'avant et s'assurer que d'ici 2022 "tous ses projets, activités et investissements soient cohérents avec l'accord de Paris" de 2015, qui a pour objectif de limiter l'augmentation de la température planétaire à moins de deux degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels. * Maroc: L'appui au secteur privé, une priorité stratégique de la BERD (Mme Renaud-Basso)