Les Français sont appelés aux urnes, dimanche, pour le premier tour des élections régionales et départementales, un double scrutin à valeur de test pour les différentes forces politiques à moins d'un an de la Présidentielle. Les élections régionales couplées aux départementales avaient été repoussées en mars dernier sur fond d'un pic de l'épidémie du Covid-19, pour finalement être fixées au 20 et 27 juin. Les deux scrutins, qui feront office de répétition générale pour les partis politiques, à quelques mois de la présidentielle, vont permettre à plus de 43 millions d'électeurs d'élire les présidents de 12 régions métropolitaines, ainsi que de la Guadeloupe et de La Réunion, et de désigner leurs conseillers régionaux parmi 155 listes candidates. En Corse, collectivité à statut particulier, en Martinique et en Guyane, les électeurs sont appelés à voter pour des élections territoriales, depuis la mise en place de la collectivité unique. Au premier tour de ce scrutin à la proportionnelle, une liste doit réunir plus de 50 % des suffrages exprimés à l'échelle de la région pour être élue, ce qui clôt le scrutin. Sinon, elle doit obtenir plus de 10 % de suffrages exprimés pour accéder au second tour. Dans les 96 départements administratifs concernés par les élections départementales, ex-«cantonales», les électeurs choisissent un binôme femme-homme, présenté à l'échelle de leur canton. Au total, 4.108 conseillers départementaux doivent être désignés dans 2 054 cantons, parmi 7 894 binômes. Selon les médias du pays, ce double scrutin, marqué par une campagne sous contraintes sanitaires et le risque d'une forte abstention, représente tout à la fois "une rampe de lancement pour la droite, un test de la capacité de la gauche à s'unir, un obstacle à surmonter pour la majorité et un gage de crédibilité pour le Rassemblement national".