Le nombre de personnes déracinées à cause des conflits, de la violence et d'autres abus a augmenté pour la neuvième année consécutive en 2020 pour atteindre 82,4 millions, a averti, vendredi 18 juin, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), « Le nombre de personnes déracinées à cause des conflits, de la violence et d'autres abus a augmenté pour la neuvième année consécutive en 2020 pour atteindre 82,4 millions, bien que la pandémie de Covid-19 ait rendu plus difficile, pour les personnes déracinées, de trouver refuge à l'étranger », selon le dernier rapport Tendances mondiales publié par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Ce chiffre représente une personne sur 95 dans le monde, soit une augmentation de 4% par rapport à l'année précédente, note le HCR, soulignant que « si le nombre de réfugiés dans le monde a continué de croître, cette augmentation s'explique avant tout par le nombre croissant de personnes forcées de fuir à l'intérieur même de leur propre pays (« déplacés internes ») ». « Derrière chaque chiffre se trouvent une personne forcée de fuir son foyer et un récit de déplacement, de dépossession et de souffrance », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi, cité par le communiqué. « Ces personnes méritent notre attention et notre soutien, pas seulement sous forme d'aide humanitaire mais pour trouver des solutions à leur détresse», a-t-il ajouté. La pandémie de Covid-19 - dont le bilan à ce jour s'élève à plus de 3,8 millions de morts et qui continue de faire rage dans plusieurs de régions du monde - s'est avérée particulièrement dévastatrice pour les personnes vivant dans des communautés marginalisées, notamment les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides, qui n'ont pas de nationalité, fait remarquer l'Agence onusienne. La crise sanitaire a détruit des emplois et épuisé les économies des réfugiés, provoqué parfois la famine et forcé de nombreux enfants réfugiés à abandonner l'école, peut-être de façon permanente, déplore la même source, relevant que « beaucoup de familles ont indiqué avoir envoyé leurs enfants au travail plutôt qu'à l'école pour réussir à joindre les deux bouts, Des jeunes filles réfugiées ont été exposées à des mariages précoces forcés et à un risque accru de violences sexuelles et sexistes ». D'après le rapport du HCR, la pandémie et les confinements qui en ont découlé se sont avérés particulièrement déstabilisateurs pour les réfugiés confrontés à des problèmes de santé mentale, et tentant de reconstruire une communauté et des réseaux de soutien loin de chez eux.