Le président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat français, Christian Cambon a "regretté", vendredi 11 juin, la résolution adoptée par le parlement européen à l'égard du Royaume, soulignant qu'il s'agit d'"une prise de position qui ne reflète pas la densité du partenariat privilégié UE-Maroc". "Christian Cambon, sénateur (Les Républicains – Val de Marne), président du groupe interparlementaire d'amitié France-Maroc du Sénat, a pris connaissance avec étonnement et déception de la résolution adoptée le 10 juin 2021 par le Parlement européen, au sujet du différend bilatéral entre l'Espagne et le Maroc, né à la suite de l'accueil du chef du Front Polisario dans un hôpital espagnol", indique-t-il dans un communiqué. Pour lui, il s'agit d'une résolution, "sans valeur contraignante", s'élèvant contre l'instrumentalisation de la question migratoire par les eurodéputés à des fins politiques. Il a rappelé dans ce contexte, le "rôle clef du Maroc pour renforcer la lutte contre l'immigration illégale et apporter des solutions concrètes à la question des mineurs isolés non accompagnés, qui soulève des drames humains et pèse lourdement sur les collectivités locales françaises". "Le Président Christian Cambon regrette que l'Union européenne soit ainsi amenée à connaître d'un différend bilatéral qui concerne l'un de ses Etats membres", souligne le communiqué. Il rappelle que l'Union européenne et le Maroc entretiennent des liens d'amitié et de coopération "très étroits" en matière politique, économique ou culturelle, faisant observer que le Maroc, qui dispose du statut avancé depuis 2008, est un "partenaire privilégié" de l'Union européenne et de la France et un "véritable pont entre l'Europe et l'Afrique". Pour M. Cambon, "face aux défis actuels, sécuritaires, migratoires et de développement, notamment au Sahel, le renforcement de ce partenariat est une priorité.
* La résolution adoptée par le PE ne change rien à la nature politique de la crise bilatérale maroco-espagnole (MAE)