Le ministre des Habous et des affaires islamiques Ahmed Toufiq a indiqué, mardi à Rabat, que la nouvelle procédure relative à la qualification des préposés religieux vise une harmonisation avec la loi et la maîtrise des affectations des imams. En réponse à une question orale d'actualité autour de la "nouvelle procédure de qualification des préposés religieux", posée par le groupe istiqlalien de l'Unité et de l'égalitarisme à la Chambre des conseillers, M. Toufiq a souligné que rien ne justifie les inquiétudes entourant ce sujet, car il ne s'agit en partie que d'une harmonisation avec la loi, en remplaçant l'appellation du certificat d'accréditation (Tazkiya) qui devient "certificat de qualification", afin de se mettre en conformité avec le Dahir portant organisation des tâches des préposés religieux. La nouvelle méthode, qui s'inscrit dans le cadre des mesures de restructuration de ce secteur, vient abroger l'arrêté qui confiait aux délégués des affaires islamiques l'examen des candidatures pour s'acquitter des tâches religieuses, précise le ministre, notant que cette opération fait désormais partie des attributions dévolues aux Conseils locaux des ouléma en vertu du Dahir chérifien portant réorganisation de ces Conseils. Elle vient également confirmer la procédure de candidature pour la sélection des préposés religieux par les Conseils des ouléma pour les postes vacants, a-t-il poursuivi, relevant que le lancement du concours de qualification est conditionné par les postes vacants dans les mosquées, qu'elles soient nouvelles ou en raison du décès ou de l'invalidité de l'imam, sachant que le certificat d'accréditation était précédemment délivré localement comme s'il s'agissait de certificats remis de manière indépendante. La nouvelle procédure devrait également permettre la maîtrise des affectations des imams, puisque la situation qui prévalait ces dernières années n'était en phase ni avec le suivi nécessaire pour l'encadrement des mosquées, ni avec le suivi de la vie professionnelle des imams, a dit le ministre, faisant observer que le nombre des affectations non programmées dépassait les 10.000 par an. Concernant les informations véhiculées sur les réseaux sociaux à propos des imams, le ministre a souligné qu'il ne faut pas négliger l'encadrement juridique des tâches et missions confiées aux préposés religieux, notant que cet encadrement est assorti de garanties prévues par la loi, ainsi que de réalisations et d'acquis, dont le dernier en date est l'opportunité offerte aux imams titulaires d'une licence d'être promus au grade d'administrateur de troisième grade, que ce soit par l'attribution annuelle d'un nombre de postes budgétaires, ou à travers la participation au concours d'accès à l'Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Morchidines et Morchidates, une opération qui a bénéficié cette année à 124 imams titulaires d'une licence.