Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi 22 avril l'ensemble des dirigeants mondiaux à agir, à l'occasion du Sommet mondial sur le climat convoqué sur deux jours par le président américain Joe Biden. "Nous avons besoin d'une planète verte, mais le monde est en alerte rouge. Nous sommes au bord du précipice. Nous devons nous assurer que la prochaine étape va dans la bonne direction", a lancé M. Guterres lors de ce sommet virtuel auquel participent les dirigeants de 40 de pays, dont la Chine et la Russie. "Les dirigeants du monde entier doivent agir", a insisté le chef de l'ONU, qui a salué l'engagement annoncé à cette occasion par les Etats-Unis de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52 % en dessous des niveaux de 2005. As we mark #EarthDay, our planet is at a tipping point. Recovery from the #COVID19 pandemic is a chance to set the world on a cleaner, greener, more sustainable path. We must end our war on nature and nurse it back to health. pic.twitter.com/ightL310D5 — António Guterres (@antonioguterres) April 22, 2021 "Mère Nature n'attend pas. La dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée. Les gaz à effet de serre dangereux sont à des niveaux jamais vus depuis 3 millions d'années. La température mondiale a déjà augmenté de 1,2 degré Celsius - courant vers le seuil de la catastrophe", s'est-il encore alarmé. "Pendant ce temps, nous assistons à une augmentation constante du niveau de la mer, à des températures torrides, à des cyclones tropicaux dévastateurs et à des incendies de forêt épiques". Le chef de l'ONU a ainsi préconisé la création d'une coalition mondiale pour des émissions nettes zéro d'ici le milieu du siècle pour "chaque pays, chaque région, chaque ville, chaque entreprise et chaque industrie". En second lieu, il a appelé à faire de cette décennie "une décennie de transformation", en ce sens que tous les pays - à commencer par les grands émetteurs - devraient soumettre de nouvelles contributions déterminées au niveau national (NDC) plus ambitieuses pour l'atténuation, l'adaptation et le financement, définissant des actions et des politiques pour les dix prochaines années, alignées sur une trajectoire de zéro net à 2050. Il a aussi insisté sur la nécessité de traduire ces engagements en "actions concrètes et immédiates". "Nous devons mettre un prix sur le carbone, en déplaçant la fiscalité des revenus vers le carbone. Mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles. Augmenter les investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures vertes. Arrêtez le financement du charbon et la construction de nouvelles centrales au charbon", a énuméré le Secrétaire général. Pour construire une véritable coalition mondiale net zéro, Antonio Guterres a aussi souligné le besoin d'une percée en matière de financement et d'adaptation. "Ceci est essentiel pour la confiance et l'action collective", a-t-il dit.