Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné, lundi, que la 25ème Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP25), qui se tient du 2 au 13 décembre à Madrid, constitue le moment idéal pour agir contre le changement climatique. « Nous devons réduire de 7,6% par an les émissions mondiales de gaz à effet de serre entre 2020 et 2030, afin que le monde se mette sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C fixé par l'Accord de Paris », a précisé Guterres, notant que « la COP25 est le moment opportun pour prendre les décisions nécessaires pour atteindre cet objectif ». Le secrétaire général de l'ONU a, à cet égard, souligné dans sa déclaration, l'urgence d'utiliser tous les outils de coopération multilatérale pour élever le niveau d'ambition climatique et engager la planète sur la voie d'une transformation en profondeur en faveur de faibles émissions de carbone et de la résilience. « L'Humanité, qui subit les conséquences du dérèglement climatique, doit choisir entre l'espoir d'un monde meilleur en agissant ou la résignation », a-t-il martelé, appelant les 200 pays signataires de l'accord de Paris à prendre de réels engagements pour le climat, afin de passer à la neutralité carbone en 2050 et rester au-dessous de 1,5 degrés.
In several regions of the world, coal power plants continue to be built in large numbers. Either we stop this addiction to coal or all our efforts to tackle the climate crisis will be doomed. We need ambitious #ClimateAction now. My remarks at #COP25: https://t.co/OlQxOD7dEJ pic.twitter.com/XyC2kyUjcg — António Guterres (@antonioguterres) December 2, 2019
Guterres a, en outre, exhorté les dirigeants du monde à engager des actions profondes et rapides pour mener la transformation requise en vue de relever les défis liés au changement climatique, ajoutant que « si nous voulons réussir cette transformation en profondeur, nous devons y faire partie ».
The human species has been at war with the planet. Now the planet is fighting back. Climate change has escalated into a global climate emergency. But my message at #COP25 is not one of despair, but one of hope and successful #ClimateAction. https://t.co/e5KwYOeLsi pic.twitter.com/EZptqMDfFf — António Guterres (@antonioguterres) December 1, 2019
Par ailleurs, dans son message adressé aux participants à la COP25, le président chilien, Sebastian Pinera, qui n'a pas pu assister à cette conférence en raison des événements survenus dans son pays, a souligné que le Sommet de Madrid constituera un « point d'inflexion » pour aller en avant dans la lutte contre le changement climatique et donnera un « saut qualitatif » aux engagements des pays de la planète. « Nous sommes tous responsables pour agir et édifier un avenir meilleur pour nos enfants et les futures générations », a relevé le chef d'Etat chilien, assurant que le « moment est venu pour agir avec urgence et fermeté ». « L'engagement du Chili est ferme, clair et durable et nous allons élever nos ambitions pour contribuer à cette lutte globale contre le changement climatique », a-t-il dit. Pour réaliser cet objectif, « nous devons mettre en place des stratégies ambitieuses et courageuses afin d'accélérer notre réponse commune » aux effets du changement climatique, a noté M. Pinera, ajoutant que la science et les rapports ont tiré la sonnette d'alarme pour que l'action globale soit ferme. « Le temps du diagnostic est terminé, une action urgente s'impose », a-t-il réaffirmé. Dans le même sillage, le président du gouvernement espagnol en fonction, Pedro Sanchez, a appelé à aborder la transition écologique à travers le dialogue et la justice sociale, plaidant pour l'adoption d'"engagements plus ambitieux et d'un multilatéralisme renforcé". Dans ce sens, il a proposé la mise en place d'un grand « Pacte Vert » combinant innovation, digitalisation et emplois, assurant que la COP25, tenue à Madrid sous la présidence du Chili, doit être un « tournant » dans le processus de lutte contre le changement climatique. « Nous avons un ennemi commun et nous devons tous guider nos ambitions vers la même direction », a-t-il précisé, ajoutant que 1.500 ONG et des centaines d'entreprises engagées avec l'environnement participent à ce sommet avec l'objectif de passer aux actions. Sanchez a mis l'accent, à cet égard, sur l'importance d'écouter la voix de la société civile qui réclame, plus que jamais, une « réaction ferme ». « Nous avons les moyens et les techniques pour mettre en œuvre nos plans et nos stratégies. Nous devons agir avec courage, détermination, solidarité et leadership », a-t-il conclu.