Le Maroc a insisté, jeudi à Addis-Abeba, pour que la sécurité sanitaire en Afrique soit inscrite comme point permanent à l'ordre du jour du Comité des Représentants permanent de l'Union africaine. Cette proposition du Maroc a été approuvée lors d'une réunion jeudi par visioconférence du Comité des Représentants Permanents de l'UA (COREP), indique-t-on auprès de la Mission permanente du Royaume auprès de l'Union africaine qui a relevé la nécessité d'inscrire comme point permanent à l'ordre du jour l'évolution de la situation épidémiologique en Afrique et l'état d'avancement de l'acquisition, de la production et de la distribution des vaccins. Lors de cette réunion, la délégation marocaine a passé en revue les actions entreprises par le Royaume en matière de vaccination contre la COVID-19, notant que l'expérience marocaine de vaccination qui se poursuit actuellement, est le résultat d'une approche nationale persévérante. La délégation marocaine a rappelé dans ce sens que le Maroc a été classé, en mars dernier, dans le top 10 mondial des pays ayant réussi le déploiement des processus de vaccination contre le Covid-19 avec un rythme de vaccination moyen qui a atteint 61,489 doses administrées par jour, dépassant plusieurs pays développés. S'agissant du contexte africain, et en comparaison avec les autres continents, l'Afrique fait face à des défis énormes en matière de vaccination avec seulement 1% de doses administrées par 100 personnes. «Ce constat nous interpelle tous individuellement mais surtout en tant qu'Union africaine, si on veut honorer nos engagements en matière de sécurité sanitaire», a souligné le Représentant permanent-adjoint auprès de l'UA et de la CEA-ONU, Hassan Boukili qui conduit la délégation marocaine. Il a souligné que dans le contexte sanitaire actuel en Afrique et dans le monde, la garantie de l'accès immédiat du citoyen africain au vaccin, dans les meilleures conditions, est une responsabilité collective africaine. Une responsabilité, a-t-il dit, qui impose que ce processus soit conduit dans les règles de l'art en termes de transparence totale, de partage de l'information concernant les marchés passés, le choix des fournisseurs, des montants engagés, des délais des opérations, des responsabilités juridiques des intervenants et de respect des règles et procédures de l'Union.
* Le 34eme Sommet ordinaire de l'Union africaine poursuit ses travaux par visioconférence