A tout juste 22 ans, Lamya Ben Malek ne manque pas d'ambition. Elle est la première femme marocaine à avoir été consacrée au Championnat de France de débat. Invitée Salon d'Infosoir dans son édition du 8 mars, Lamya Ben Malek soutient que rien n'est plus beau ni efficace que la parole comme moyen d'expression, d'où le désir de créer prochainement une fédération marocaine de débat qui rassemble tous les clubs du royaume, un moyen de promouvoir l'art oratoire au Maroc comme à l'international. A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, elle explique porter "un regard assez nuancé" sur le statut actuel des femmes au Maroc. "D'un côté, les nombreuses avancées que nous avons connu ces 20 dernières années me confortent dans l'idée que le changement s'opère et surtout que de nombreux acteurs y prennent part", estime-t-elle en restant "assez critique quant à nos différentes lacunes", en citant l'exemple de "lois qui ne sont pas encore conforment à la constitution", "une sous-représentativité des femmes dans la vie publique, dans les sphères décisionnelles, au Parlement" et "un taux d'activité féminin qui reste en-deçà de nos attentes nationales". Elle est aussi l'une des fondatrices du mouvement "Aji Souwet", mouvement citoyen, civique et apolitique né en novembre 2020 pour réconcilier la jeunesse marocaine avec la politique, et autour duquel elle livre des explications. Retrouvez l'intégralité du passage de Lamya Ben Malek dans cet extrait. * Le mouvement « Aji Souwet » se mobilise pour inciter les jeunes à voter