A peine investi président le 20 janvier que Joe Biden consacre la première journée pleine de son mandat à sa priorité la plus urgente, la lutte contre la pandémie qui a déjà fauché 400.000 vies aux Etats-Unis. Le président démocrate, qui estime "ne pas avoir de temps à perdre" face au virus. Il s'apprête ainsi à signer dans l'après-midi dix décrets et prendre d'autres mesures pour accélérer les campagnes de vaccination et de dépistage. La nouvelle administration américaine, prenant le contre-pied de Donald Trump, a remercié jeudi l'Organisation mondiale de la santé pour son rôle de chef de file dans la lutte planétaire contre la pandémie, et l'a assurée de son soutien financier. Les Etats-Unis, qui ont annoncé mercredi leur retour à l'OMS, ont "l'intention de remplir leurs obligations financières envers l'organisation", a déclaré l'immunologue Anthony Fauci lors d'une réunion du conseil exécutif de l'agence onusienne. Le Dr Fauci sera également présent jeudi au briefing de la Maison Blanche sur la stratégie de la nouvelle administration face à la pandémie. Le 46e président américain a également pris un décret pour rendre obligatoire, dans les bâtiments fédéraux, le port du masque. Dans un discours d'investiture au ton grave, Joe Biden a prévenu que le Covid-19 s'apprêtait à connaître sa "phase la plus dure et la plus mortelle" et appelé les Américains à "laisser de côté la politique" pour affronter ensemble ce "sombre hiver". Joe Biden espère désormais convaincre les élus républicains du Congrès d'adopter un plan de relance de 1.900 milliards de dollars destinés à amortir les effets dévastateurs de la pandémie sur l'économie. Chèques aux familles, fonds pour rouvrir les écoles, argent pour accélérer tests et vaccins, aides aux petites entreprises, ou encore assistance alimentaire renforcée: les mesures doivent empêcher le pays de s'enfoncer encore dans la crise.