Une délégation américaine de haut rang, menée par le Sous-secrétaire d'Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Schenker, a visité, ce dimanche 10 janvier, les locaux du futur consulat général des Etats-Unis à Dakhla, au Sahara marocain. La délégation américaine, accompagnée du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, David Fischer, a effectué une tournée à travers les différentes dépendances de cette future représentation consulaire US. Cette visite de la délégation US intervient un mois après l'annonce du président américain Donald Trump, lors d'un entretien téléphonique avec SM le Roi Mohammed VI, de la reconnaissance de la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l'ensemble de la région du Sahara marocain, "une décision historique".
Avec l'ouverture prochaine de cette représentation consulaire, les Etats-Unis emboîteront ainsi le pas à la Gambie, Guinée, la République de Djibouti, la République du Liberia, le Burkina Faso, la République de Guinée Bissau, la République de Guinée Equatoriale, la République d'Haïti, premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain, et à la République Démocratique du Congo. Cette représentation portera le nombre de Consulats ouverts dans les provinces du Sud du Maroc à 20 en une année : 10 à Laâyoune (Union des Comores, Gabon, République Centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe, Burundi, Côte d'Ivoire, Eswatini, Zambie, Emirats arabes unis et Royaume de Bahreïn) et 10 à Dakhla. Ce consulat US, à vocation essentiellement économique, en vue d'encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, permettra également aux Etats-Unis de mieux profiter du positionnement stratégique du Maroc, qui est une plaque tournante du commerce en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Il est à rappeler que depuis le 18 décembre 2019, date de l'inauguration du consulat de l'Union des Comores à Laâyoune -le premier dans les provinces du sud du Maroc-, la capitale du Sahara marocain et la ville de Dakhla connaissent une forte dynamique diplomatique. La multiplication des ouvertures des représentations consulaires dans les villes du Sahara marocain consacre de manière irréversible la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud et constitue un véritable revers non seulement pour le «polisario» mais aussi pour son mentor, l'Algérie. Ces actes diplomatiques très forts constituent, sans aucun doute, une extraordinaire opportunité de développement des provinces du Sud (immobilier commercial, plateformes logistiques, espaces commerciaux (Grandes surfaces par exemple...), outre les investissements avec des partenaires marocains mutuellement profitables. Avec la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, l'ouverture d'une vingtaine de Consulats à Lâayoune et Dakhla, l'Union Européenne, qui considère le Royaume comme un partenaire stratégique, doit emboiter le pas aux Américains. Ce nouveau geste de Washington aujourd'hui n'est pas fortuit, mais la poursuite de relations maroco-américaines, historiques et stratégiques fortes. Ces relations sont non seulement séculaires, mais le Maroc a été le premier pays à reconnaître l'indépendance américaine en ouvrant ses ports aux Etats-Unis, avant la plupart des Etats européens, de même que le traité d'amitié signé en 1786 par le Sultan Sidi Mohammed ben Abdallah, Thomas Jefferson et John Adams, est considéré comme le plus ancien dans son genre dans l'histoire de la coopération étrangère américaine. Il est à souligner que les Etats-Unis disposent déjà d'un Consulat Général à Casablanca. Ce dernier a entamé le projet de construction de son nouveau siège, qui sera érigé au sein du nouveau pôle urbain Casa-Anfa pour un budget global de 300 millions de dollars. Une cérémonie pour la pose de la première pierre de ce nouveau compound consulaire ultra-moderne a été organisée le 03 décembre 2020. Nouveau symbole des liens historiques entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d'Amérique, le projet, qui sera livré à l'horizon 2024, occupera une surface globale de 2,8 hectares et devra employer 300 Marocains dans chacune de ses étapes de réalisation et injecter jusqu'à 100 millions de dollars dans l'économie marocaine.