Récemment constitué, le nouveau bureau de la section marocaine de l'Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) a organisé, mercredi à Casablanca, son premier « Tea Time », en compagnie du président du Conseil National des Droits de l'Homme. Pour ce baptême de feu, l'UPF s'est intéressée au rôle des médias dans le traitement des crises des libertés individuelles. C'est dans une salle comble dans un hôtel casablancais que des dizaines de journalistes ont pris part, ce mercredi à 17h, au premier « Tea Time » organisé par la section marocaine de l'Union Internationale de la Presse Francophone. « L'idée est de nous retrouver de manière tout à fait conviviale, afin de discuter de l'actualité et des sujets qui touchent à notre profession » a précisé Meriem Oudghiri, présidente de l'UPF-Maroc. Pour ce baptême de feu, les organisateurs ont invité le président du Conseil National des Droits de l'Homme, Driss El Yazami, à intervenir sur le rôle des médias dans le traitement des crises des libertés individuelles. Dans son allocution, Driss El Yazami a tenu d'abord à rappeler que la liberté d'expression est garantie sous nos cieux, en faisant référence à la constitution de 2011, ainsi qu'au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté en 1966. Le président du CNDH a toutefois rappelé les limites de cette liberté, qui devrait être exercée « dans le respect de la réputation d'autrui, et dans la sauvegarde de l'ordre public, la sécurité, la santé et la moralité public ». Après une longue et riche initiation à la déontologie et à l'étique journalistique, les membres de l'UPF-Maroc et ses futurs adhérents ont interpellé l'invité du Tea-Time sur le danger de la violence numérique, notamment concernant les propos haineux proférés à tort et à travers sur la toile. A ce propos, Driss El Yazami a précisé qu'il est du devoir des journalistes de « dénoncer ces dérives et de rappeler aux autorités leurs rôles », tout en affirmant que le rôle du CNDH est celui de contre-pouvoir, notamment via ses prérogatives et attributions. Driss El Yazami a également déclaré que son Conseil s'apprête à publier incessamment une étude sur la culture des droits de l'Homme. Une enquête réalisée auprès de 3500 ménages, qui ont été interpellés sur diverses thématiques dont la violence à l'égard des femmes. A ce sujet, Driss El Yazami a révélé que la majorité des répondants sont défavorables à la violence contre les femmes. Assises de la Presse Francophone: le Maroc à l'honneur à Madagascar en présence de l'UPF-Maroc