Autorisés par décret depuis une semaine en France, les tests antigéniques font désormais parler d'eux à l'hexagone. Ces tests de dépistage rapides sont ils aussi efficaces que les nasopharyngés par PCR ? Tout comme les tests PCR, les tests antigéniques permettent de savoir si le patient est atteint ou non de la Covid-19. Ils sont effectués à l'aide d'un écouvillon inséré dans les fosses nasales pour détecter la présence ou non des antigènes à la surface du virus, au moment où les tests par PCR détectent le patrimoine génétique du virus, dit son ARN. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), ces tests rapides sont un peu moins sensibles que les tests par RT-PCR. Un manque de sensibilité qui est compensé selon l'Autorité de Santé, par leur caractère rapide (résultats en 20 à 30 mn), qui permet d'endiguer la circulation du virus. A en croire la même source, ces tests doivent présenter une sensibilité supérieure à 80% et une spécificité supérieure à 99%. Selon les virologues français, ces tests ont une sensibilité de 90 % qui se perd par la suite. Jusqu'à présent, l'efficacité des tests antigéniques n'a été prouvée que sur des patients présentant des symptômes de la COVID-19, tandis qu'aucune donnée sur les asymptomatiques n'a été révélée. Cette technique est donc toujours peu recommandée pour les personnes voyageant à l'étranger ou dans le cadre de dépistages collectifs systématiques. Ainsi, la HAS s'est prononcée en faveur de l'utilisation de deux alternatives au prélèvement naso-pharyngé pour les personnes présentant des contre-indications, et d'un test salivaire pour celles présentant des symptômes. Notons que le Ministère de la Santé a annoncé que la France avait déjà acheté quelque 5 millions des tests antigéniques, qui ne seront autorisés que pour des opérations de dépistage chapeautées par les agences régionales de santé, avec un objectif de recherche. * Lire aussi : Les tests de dépistage "rapides" généralisés dans la région de Fès-Meknès