Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), un rassemblement de différents partis politiques, associations et membres de la société civile en Algérie, ont dénoncé la "persistance des arrestations arbitraires et les lourdes condamnations d'activistes et de journalistes" en Algérie qui s'est transformé en un pays de "fermeture politique et de répression". "A travers le prisme du pouvoir, l'Algérie nouvelle qu'inspire le hirak béni se transforme au final en une Algérie de fermeture politique et de répression", a déploré cette coalition dans un communiqué relayé par des médias algériens. "Condamnation de Khaled Drareni et détenus politiques et d'opinion : Le PAD dénonce «une Algérie de fermeture politique et de répression»", titre le journal El Watan dans sa version électronique. https://www.elwatan.com/edition/actualite/condamnation-de-khaled-drareni-et-detenus-politiques-et-dopinion-le-pad-denonce-une-algerie-de-fermeture-politique-et-de-repression-19-09-2020 Ce collectif, constitué du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l'Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social, le Front des Forces Socialistes, et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme, estime que la répression, conjuguée à la dégradation de la situation socioéconomique du pays, signe l'échec du pouvoir en place. "L'encadrement policier et la répression, aux conséquences déroutantes pour ceux-là mêmes qui cherchent à restaurer le système autoritaire, tout comme l'immobilisme face à la dégradation de la situation socioéconomique et à la paupérisation galopante signent la disqualification du pouvoir dans la gestion politique du pays", explique le communiqué. Et de souligner qu'"ils expriment, on ne peut plus clairement, le déni au droit aux libertés démocratiques et traduisent un mode de gestion de la société qui repose exclusivement sur la négation du politique", en réitérant leur exigence de la libération inconditionnelle du journaliste Khaled Drareni et des nombreux autres détenus politiques et d'opinion. «A travers cette escalade dans la répression visant à faire régner la terreur, le pouvoir veut d'abord s'assurer par cet autre coup de force le contrôle du référendum constitutionnel dont l'issue s'annonce désastreuse pour son image, malgré la campagne de propagande univoque orchestrée à travers des médias tombés aux mains de la police politique», estiment encore les signataires de ce communiqué. "Stupéfaites" et "consternées" par le "lourd et inique" verdict de la Cour d'Alger à l'encontre du journaliste Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme, les forces du PAD relèvent également que près de deux cents activistes du mouvement populaire, "souvent ignorés des médias", connaissent le même sort. "Ils sont détenus, condamnés et incarcérés arbitrairement", dénonce la même source. La persistance de ces arrestations arbitraires et des lourdes condamnations d'activistes et de journalistes, qui visent à l'étouffement de toute voix discordante, restent ainsi les seules réponses du pouvoir aux exigences du peuple", indiquent les forces du PAD, avant d'exprimer leur "solidarité indéfectible" et "agissante" avec le journaliste Khaled Drareni, exigeant sa libération inconditionnelle, "tout comme elles exigent la libération des nombreux autres détenus politiques et d'opinion". * Lire aussi : Les experts de l'ONU alarmés par l'ampleur de la répression contre les militants des droits de l'homme en Algérie