Quatre productions marocaines seront en lice pour les prix de la 10ème édition du Festival du film arabe de Malmö en Suède (MAAF), qui se tiendra du 8 au 13 octobre, avec la participation de plusieurs œuvres représentant diverses sensibilités. Le film « Adam » (2019, 98 minutes) de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani sera projeté en ouverture de cette manifestation qui constitue, selon ses organisateurs, « le plus grand festival du cinéma arabe en Europe ». Le film raconte l'histoire d'Abla, veuve et mère d'une fillette de 8 ans, qui tient un magasin de pâtisseries dans la Médina de Casablanca. Quand Samia, une jeune femme enceinte frappe à sa porte, Abla est loin d'imaginer que sa vie changera à jamais. Les cinéphiles auront le 9 octobre rendez-vous avec la projection du film « Pour la cause » (2020, 90 minutes) de Hassan Benjelloun, un drame relatant l'histoire d'un Palestinien, Karim, et une Française, Sirine, qui doivent traverser la frontière maroco-algérienne pour rejoindre leur troupe afin de de donner un concert de musique à Oran. Du fait de l'absurdité des règles aux frontières, ils se retrouvent coincés sur un pont en plein milieu d'un No Man's Land. Le lendemain, le public aura à apprécier le court-métrage « Ghost of Spacetime » de Karim Tajouaout (2019, 9 minutes), qui figure parmi les nominés « Grand OFF – World Independent Short Film Awards 2020 », prévu du 23 au 30 novembre prochain en Pologne. Le 11 octobre, les cinéphiles auront à suivre la projection du long-métrage d'Alaa Eddine Aljem « Le miracle du Saint inconnu » (2019, 100 minutes), un conte où l'argent et la croyance semblent faire bon ménage même s'ils se présentent comme opposés. Par ailleurs, Mohamed Zineddaine, réalisateur entre autres de « La Guérisseuse » qui a remporté l'année dernière le Prix de la meilleure actrice décerné à Fatma Atif, fait partie des six membres du jury de l'édition 2020 du MAAF. Près de 75 documentaires et longs et courts métrages du monde entier seront projetés pendant ce festival, qui prévoit également des sections de concours, des panoramas, des rétrospectives, des projections spéciales, des ateliers, des séminaires et des célébrations. Conçu dès sa fondation, en 2011, comme un forum de collaboration entre les industries du cinéma nordique et arabe, le MAAF se veut, selon ses initiateurs, une plate-forme interculturelle pour la diversité et la tolérance.