Le ministère de la Santé a livré, mardi 15 septembre, son premier bilan bimensuel de la situation épidémiologique au Maroc qui vient, comme annoncé précédemment, suppléer le rapport hebdomadaire. "Si le bulletin quotidien vise à informer le citoyen des détails de la situation épidémiologique, cette déclaration bimensuelle aspire à donner un regard global autour de la trajectoire qu'elle prend", a expliqué le chef de la division des maladies transmissibles au ministère de la Santé, Dr. Abdelkrim Meziane Belfkih en livrant cette déclaration. Après avoir rappelé les statistiques arrêtées au lundi 14 septembre, le responsable a dressé un tableau comparatif de l'évolution de la situation épidémiologique entre les deux dernières semaines. Ainsi, du 31 août au 6 septembre courant, le nombre de nouveaux cas d'infection au Covid-19 était de 10.995, celui des décès de 250 et celui des rémissions de 8919. Lors de la semaine suivante, celle du 7 au 13 septembre, les nouveaux cas d'infection ont connu une hausse de 30% (14.292), contre une baisse de 13% des décès (217) et une augmentation de 37% des rémissions (12.254), détaille Dr. Meziane Belfkih. S'agissant de la répartition du taux d'incidence hebdomadaire pour chaque 100.000 habitants suivant les régions, du 7 au 13 septembre,, 3 régions ont enregistré un nombre de contaminations supérieur à 50 personnes pour chaque 100.000 habitants du 7 au 13 septembre. Il s'agit de Casablanca-Settat, de Drâa-Tafilalet et de Dakhla-Oued Ed Dahab. Un nombre variant entre 20 et 50 contaminations pour chaque 100.000 habitants a été recensé lors du même intervalle dans 4 régions (Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi et Souss-Massa). Ce nombre est inférieur à 20 personnes pour chaque 100.000 habitants dans les 5 régions restantes (Oriental, Fès-Meknès, tanger-Tétouan-Al Hoceima, Guelmim-Oued Noun et Lâayoune-Sakia El Hamra), poursuit le responsable. Pour ce qui est de la répartition des cas actifs par régions jusqu'au 13 septembre, Casablanca-Settat vient en tête avec 6642 cas actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (2066), Souss-Massa (1791), Draâ-Tafilalet (1775), Marrakech-Safi (1259), Dakhla-Oued Ed Dahab (1051), Béni Mellal-Khénifra (968), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (717), Fès-Meknès (691), l'Oriental (432), Laâyoune-Sakia El Hamra (115) et Guelùmim-Oued Noun (73), est-il relevé. Quant à la courbe d'évolution du nombre de décès, il a été noté qu'elle va de pair avec celle des nouveaux cas recensés. Le nombre de décès a notablement augmenté depuis la levée progressive du confinement, rappelle Dr. Meziane Belfqih, en indiquant que le mois d'août a connu 788 cas de mortalité à lui seul. Cette tendance se confirme durant les deux premières semaines de septembre avec 473 décès recensés. Concernant le taux de reproduction (RT) du virus, il se stabilise à 1,11 alors qu'il ne dépassait pas 1 lors de la période entre mars et juin 2020. Le plan national de lutte contre la Covid-19 aspire à faire baisser ce taux en dessous de la barre de 1, indique le responsable. Au volet du positionnement du Maroc sur le plan international, Dr. Meziane Belfkih a annoncé que le Maroc est actuellement à la 38 place mondiale (3e en Afrique) en termes du nombre total de contaminations, à la 44e place en ce qui est des décès enregistrés (4e en Afrique) et à la 32e place au niveau des tests de dépistage réalisés (2e en Afrique). Faits marquants La période allant du 31 août au 14 septembre a connu plusieurs faits marquants dans l'évolution de la situation épidémiologique. Le responsable note ainsi la hausse notable des cas de contaminations dans la région de Casablanca-Settat, spécifiquement dans le Grand Casablanca. C'est ainsi que le ministre de la Santé, Khalid Aït taleb, a visité la région pour s'enquérir des mesures mises en oeuvre à même de limiter la propagation du virus. Le deuxième fait marquant durant cette période reste la circulaire du ministère de la santé émise le 2 septembre, qui stipule la prise en charge à domicile des cas asymptomatiques ou symptomatiques bénins et qui comprend, entre autres, une mise à jour des définitions des cas d'infection au SARS-CoV-2 et de Covid-19.