Un grand nom de la scène théâtrale nationale s'est éteint! L'artiste comédien Abdeljabbar Louzir est décédé, ce mercredi 02 septembre à Marrakech, à l'âge de 88 ans, apprend-on auprès de sa famille. Abdeljabbar Louzir "est décédé aujourd'hui de mort naturelle dans son domicile à hay dawdiyate, à Marrakech", apprend 2M.ma auprès de sa fille Souad Louzir. Le défunt a récemment souffert de problèmes de santé causés par le diabète, ce qui a rendu nécessaire son transfert à l'hôpital, ajoute-t-on. Le corps de feu Abdeljabbar Louzir sera inhumé demain au cimetière Bab Doukkala après la prière d'Ad-Dohr. Natif de la cité ocre en 1932, Abdeljabbar Louzir est l'une des figures artistiques de premier plan qui ont marqué la scène artistique du Royaume en général et celle de Marrakech en particulier. En 1948, le comédien avait fait ses premiers pas sur scène en intégrant la fameuse troupe "Al-Atlas" de Moulay Abdelouahed Hassanein, l'école artistique qui a fait émerger les grands du théâtre marocain. Ce grand homme de la scène artistique a joué plus de 80 pièces théâtrales ici et ailleurs. Son premier rôle était dans la pièce ayant réalisé un grand succès à savoir : "El Fatmi et Daouia" (1951), qui a été jouée devant Feu Sa Majesté Mohammed V au Palais Bahia à Marrakech en 1957. Feu Abdeljebbar Louzir, qui a brillé de mille feux en tant également que comédien, aux côtés du regretté artiste Mohamed Belkass, a interprété plusieurs rôles dans une série de pièces théâtrales, de séries télévisées et de films de haute facture, notamment "Al-Haraz" (1968), "Hallaq Derb Al-Fouqara" (1982), la série comique "Dar El-Warata" et le film "Ouled Mou" (2009). Abdeljabbar Louzir a été également connu par son militantisme pour l'indépendance du pays et ses activités nationalistes, ainsi que par son passage dans les rangs de l'équipe de la ville ocre, Kawkab Athlétique Club de Marrakech (KACM). Le public marocain se souvient toujours du célèbre duo qu'il formait avec son inséparable ami, le regretté Belkass, et dont les nombreux sketchs reflétaient, d'une manière comique et originale, les problèmes de la société marocaine.