Le Tour de France 2020, épreuve reine du cyclisme, prévu du 27 juin au 19 juillet ne devrait pas pouvoir se tenir à ces dates, après les annonces du président français Emmanuel Macron, lundi soir lors de son allocution. Si le confinement doit prendre fin le 11 mai, le président français a également expliqué qu'aucun rassemblement public ne devra avoir lieu jusqu'à la mi-juillet. Un report de la Grande Boucle au mois d'août (avec un départ le 25 juillet) serait donc à l'étude. Mais compte tenu de la logistique extraordinaire de cette épreuve, la tâche s'annonce très compliquée pour le directeur du Tour, Christian Prudhomme, et ses équipes. Si son report apparaît inévitable, son annulation en raison du Covid-19 aurait de lourdes conséquences, selon tous les experts. Cela ouvrirait « la possibilité d'un effondrement économique du secteur », selon les termes de Jean-François Mignot, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). « Si le Tour n'a pas lieu, des équipes pourraient disparaître, des coureurs et des membres d'encadrement se retrouveraient sans travail », prédit Marc Madiot, le manager de l'équipe Groupama-FDJ. Interrogé sur le sujet mardi matin, Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a prononcé le mot « incertitude ». « Il appartient aux organisateurs d'analyser leur capacité à organiser cela, à le reporter », a-t-il déclaré sur France-Inter, renvoyant la balle à ASO (Amaury Sport Organisation), l'organisateur de l'épreuve. Pour l'heure, ASO n'a pas encore pris position. En coulisses, les organisateurs ont consulté les élus locaux, plusieurs d'entre eux l'ont confirmé à différents médias. Sans fixer jusqu'à présent le jour précis pour l'annonce d'une décision sur le sujet.