Au Maroc plusieurs mesures préventives ont été prises pour freiner la propagation rapide du coronavirus, dont la plus importante est de restreindre les déplacements des citoyens grâce à l'instauration du confinement sanitaire. Dans le sillage de l'élan de solidarité national visant à renflouer les stocks de sang qui souffrent d'une pénurie en cette conjoncture exceptionnelle marquée par la propagation du nouveau coronavirus, les forces de l'ordre se sont fortement mobilisé, à travers tout le Royaume, pour participer à la campagne de don de sang. En réponse à l'opération de collecte de sang lancée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), le 25 mars, sous le signe: "Restez chez vous, nous allons faire don de notre sang pour vous" , des milliers de policiers, hommes et femmes, ont afflué vers les centres locaux de transfusion sanguine pour répondre présent à l'appel. Déjà à pied d'œuvre, aux côtés des autres corps des forces publiques, pour faire respecter le confinement généralisé en vue de freiner la propagation de la pandémie, les éléments de la sûreté nationale ont apporté une nouvelle preuve de leur dévouement et leur sacrifie au service de leurs concitoyens, en ces moments de crise. Ils se sont présentés en nombre dans les différents centres de transfusion sanguine que compte le Royaume, et dont on cite ici quelques exemples. Ainsi, à Rabat, les éléments de la préfecture de police ont organisé, mercredi 25 mars au Centre de transfusion sanguine, une collecte de sang, pour pallier le manque qu'enregistrent les centres de transfusion sanguine de par le Royaume. Tous les éléments de la préfecture de police de Rabat, tous grades et unités confondus, ont participé à cette opération qui se veut un "devoir national qui s'ajoute au devoir sur la voie publique", a souligné le chef d'état-major du corps urbain à la préfecture de police de Rabat, Rachid Brikat, dans une déclaration aux médias. De même, les policiers de Casablanca se sont mobilisés, jeudi 26 mars, pour renflouer les stocks de sang dans la métropole. Des policières et des policiers en uniforme ou en civil se sont donné rendez-vous au Centre régional de transfusion pour remplir les poches de sang, qui peuvent sauver des vies. "En réponse à l'appel lancé par différents médecins, nous nous sommes mobilisés pour contribuer à combler le manque constaté en termes de réserves de sang, à l'initiative des femmes et des hommes de la sûreté nationale", a déclaré à la presse commissaire principal Najib El Azzouzi, adjoint au chef du district de Casa-Anfa. A Marrakech, les fonctionnaires et cadres de la préfecture de police s'étaient rendus, hommes et femmes, en uniforme comme en civil, vendredi 27 mars, à la Caserne du 3è Groupe Mobile de Maintien de l'Ordre au quartier Gueliz, et ce pour remplir des poches de sang dans un geste à forte symbolique humaine et de solidarité à même de sauver des vies. Et à Oujda, la Préfecture de police a organisé, le 27 mars en coordination avec le Centre régional de transfusion sanguine, une campagne de collecte de sang qui a enregistré une grande affluence des fonctionnaires de la préfecture. La directrice du Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) à Oujda, Zina Sidki, a fait savoir que plus de 100 éléments de la préfecture de police ont afflué au siège de la caserne pour participer à la première phase de cette campagne, qui s'est poursuivi le lundi 30 mars avec d'autres donneurs. Saluant hautement cette initiative louable de la préfecture de police d'Oujda, dont les éléments ont toujours répondu favorablement aux appels de dons de sang, Mme Sidki a indiqué que 88 personnes répondant aux conditions requises ont donné leur sang lors cette première journée. Elle a par ailleurs affirmé que le CRTS ne souffre actuellement d'aucun manque en termes de stock et ce, à la faveur des efforts déployés par les différentes parties concernées bien avant l'annonce de l'état d'urgence sanitaire. Elle a toutefois relevé que le problème se pose avec les plaquettes qui ont une durée de conservation de cinq jours, d'où l'importance d'organiser ce genre de campagnes et d'inciter les gens à donner de façon continue pour subvenir aux besoins de certains malades. * La DGSN lance une campagne de don de sang Et à Essaouira, les fonctionnaires du district provincial de la Sûreté Nationale ont contribué en masse, lundi 30 mars au centre local de transfusion sanguine, à une opération de don de sang qui s'est déroulé en présence du Chef du District provincial de sûreté, M. Mohamed Afif, du délégué provincial de la santé, du directeur du Centre Hospitalier Provincial (CHP) Sidi Mohammed Ben Abdellah et de plusieurs staffs médicaux et ce, conformément aux mesures préventives mises en place par les autorités sanitaires pour faire face au Covid-19. Lors de la même journée, à Laâyoune, les agents de la préfecture de police locale ont également participé en grand nombre à l'opération lancée par la DGSN. Cette action humanitaire, menée en partenariat avec le centre régional de transfusion sanguine de Laâyoune, a connu une large adhésion des éléments de la sûreté nationale, soucieux de contribuer à la reconstitution du stock de sang à l'échelle nationale dans ces circonstances exceptionnelles. A Al Hoceima également, les hommes et les femmes de la sûreté régionale se sont engagés, le 30 mars, dans la campagne de don de sang, et ce pour renflouer le stock du Centre régional de transfusion sanguine. L'opération a connu une grande affluence de la part des fonctionnaires de la sûreté de ses différents corps et rangs pour faire don de cette substance vitale, et s'est déroulée dans le strict respect des normes et des conditions d'hygiène et de sécurité pour la prévention contre le coronavirus. Dans une déclaration à la presse, le chef de service de santé à la sûreté régionale d'Al Hoceima, Dr. Yassir El Mimouni, a indiqué que l'organisation de cette campagne vise la participation de quelque 300 donneurs de sang à savoir les éléments de la sûreté régionale et des commissariats de police à Imzouren, Bni Bouayach et Targuist. A Guelmim, Le personnel du district provincial de sûreté s'est aussi mobilisé, le 30 mars, pour cette campagne nationale. L'opération a été supervisée par le staff médical du centre régional de transfusion sanguine à Guelmim. Le chef de service de l'action sociale au district provincial de sûreté de Guelmim, l'officier Mohamed Bidnaben, a déclaré à la presse que cette opération de don de sang a connu une large adhésion des éléments de la sûreté nationale, soucieux de contribuer au renforcement du stock de sang à l'échelle nationale dans ces circonstances exceptionnelles. Et au même titre que les autres districts de sûreté du Royaume, celui d'El Kelâa des Sraghna a organisé une campagne de don de sang qui a connu une grande et importante affluence de la part des différents éléments de la police, tous grades et unités confondus. Cette campagne a été marquée par la participation du chef du district provincial de sûreté, des chefs d'arrondissements, des commissaires et de l'ensemble des éléments de la police relevant des commissariats d'El Kalâa des Sraghna et d'Attaouia. A cette occasion, le délégué provincial de la santé à El Kalâa des Sraghna, Abdelmalek El Manssouri, a salué le sens du devoir et de sacrifices dont font preuve les hommes et les femmes de la sûreté nationale, ainsi que les cadres de la santé fortement engagés pour assurer la réussite de cette campagne. Il est à noter que, pour accompagner ces opérations sur tout le territoire national, de strictes mesures de précaution et de prévention ont été mises en place, sur recommandation de la DGSN, pour préserver la santé des donneurs de sang.