En pleine crise du coronavirus, "il n'est pas nécessaire de prendre de décisions radicales", a jugé mardi le Comité international olympique (CIO), à un peu plus de quatre mois de l'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo-2020. Le CIO qui a tenu mardi une réunion téléphonique de sa Commission exécutive demeure "pleinement engagé" concernant les JO de Tokyo (24 juillet-9 août) et estime dans un communiqué que "toute spéculation à ce stade serait contre-productive", en référence à un éventuel report ou annulation. Au moment même où l'UEFA annonçait le report d'un an de l'Euro de football prévu en juin et juillet 2020, le CIO ne dévie donc pas de sa route malgré le scepticisme qui monte au Japon et l'appel de plusieurs sportifs à reporter les JO de Tokyo. Le CIO s'est de nouveau dit "confiant que les nombreuses mesures prises par les autorités dans le monde entier aideront à contenir la situation quant au virus du Covid-19". L'instance "se félicite" du soutien des dirigeants du G7, citant dans son communiqué le premier ministre japonais, Shinzo Abe qui souhaite que les Jeux olympiques et paralympiques se déroulent "à la perfection, comme preuve que l'humanité aura su vaincre le nouveau coronavirus". Alors que des athlètes comme le Français Kévin Mayer, qui peut prétendre au titre olympique à Tokyo en décathlon, ont appelé à un report des Jeux, le CIO "encourage tous les athlètes à continuer de se préparer" pour les JO "du mieux qu'ils peuvent". Et pour répondre aux inquiétudes des fédérations internationales concernant les nombreuses épreuves de qualification qui ont dû être reportées, le CIO les a conviées mardi après-midi à une autre réunion téléphonique. Car seuls "57%" des quelque 11.000 sportifs qui doivent participer sont déjà qualifiés pour les JO, souligne l'instance. Pour les 43% de places restantes, le CIO souligne qu'il travaillera avec les fédérations internationales afin d'apporter "les modifications pratiques nécessaires à leurs systèmes de qualification respectifs".