L'épidémie du Covid-19, qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde depuis fin décembre, peut être considérée comme une "pandémie", a déclaré, mercredi à Genève, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Nous sommes profondément préoccupés tant par les niveaux alarmants de propagation et de gravité que par les niveaux alarmants d'inaction" dans le monde, a déclaré le directeur général de l'OMS, en conférence de presse, mais a assuré que l'épidémie pouvait "être contrôlée". Media briefing on #COVID19 with @DrTedros. #coronavirus https://t.co/aPFXT3ex5y — World Health Organization (WHO) (@WHO) March 11, 2020
Au cours des deux dernières semaines, le nombre de cas en dehors de la Chine a été multiplié par 13 et le nombre de pays touchés a triplé, selon l'OMS. "Nous avons donc estimé que le Covid-19 peut être qualifié de pandémie", a-t-il dit. "Décrire la situation comme une pandémie ne change pas l'évaluation de la menace posée par ce coronavirus. Cela ne change pas ce que fait l'OMS, et cela ne change pas ce que les pays devraient faire", a-t-il affirmé. Le patron de l'OMS a estimé que dans "les jours et les semaines à venir", le nombre de cas, de décès et de pays touchés allait augmenter. Mais il a appelé, une fois de plus, les pays à agir pour "contenir" l'épidémie, qui a fait plus de 4.000 morts dans le monde. "Nous devons être plus agressifs", a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que cette "pandémie" pouvait "être contrôlée". Apparu en décembre en Chine, le coronavirus affecte tous les continents, sauf l'Antarctique, et perturbe la vie quotidienne et économique dans un nombre croissant de pays. "L'Iran et l'Italie sont en première ligne, ils souffrent", a souligné le directeur exécutif du Programme pour les urgences de l'OMS, Michael Ryan, assurant que d'autres pays allaient connaître la même situation. "En ce moment en Iran, il y a une pénurie d'appareils d' assistance respiratoire, d'oxygène", a-t-il détaillé. Le directeur général de l'OMS a assuré pour sa part que "l'Iran fait de son mieux". "Ils ont besoin de beaucoup d'équipements. Nous essayons de mobiliser davantage de soutien pour l'Iran", a-t-il insisté.