Le directeur général de l'OMS a appelé lundi le monde à se préparer à une "éventuelle pandémie" du nouveau coronavirus, en jugeant "très préoccupante (...) l'augmentation soudaine" de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran. L'épidémie a en revanche reculé en Chine, d'où a surgi le nouveau coronavirus fin décembre 2019 et où 77.000 personnes ont été contaminées depuis. Les experts de la mission conjointe de l'OMS qui se sont rendus dans plusieurs provinces chinoises, dont Wuhan, épicentre de l'épidémie, ont en effet constaté que l'épidémie du Covid-19 a atteint en Chine "un pic, suivi d'un plateau, entre le 23 janvier et le 2 février, et qu'elle n'a cessé de décliner depuis lors", a déclaré à la presse le chef de l'agence spécialisée des Nations unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Cela devrait donner aux pays l'espoir que ce virus peut être contenu", a-t-il insisté, saluant une fois de plus les mesures drastiques prises par la Chine où des dizaines de millions de personnes vivent confinées depuis des semaines. Ailleurs dans le monde, l'épidémie de pneumonie virale s'est accélérée lundi, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l'Iran, qui enregistrent désormais le plus grand nombre de cas de contamination et de décès en dehors de la Chine. "Nous devons nous concentrer sur l'endiguement de l'épidémie tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie", a assuré Tedros Adhanom Ghebreyesus. "L'augmentation soudaine du nombre de cas en Italie, en Iran et en Corée du Sud est très préoccupante", a ajouté le patron de l'OMS, qui doit se rendre mardi à Téhéran avec des experts. Quant au taux de mortalité en Chine, il est de 0,7%, et se situe entre 2 et 4% à Wuhan, a-t-il détaillé. Les experts ont également constaté que les personnes qui ont été contaminées mais ne souffrent pas de symptômes graves ont un temps de guérison d'environ deux semaines, tandis que ceux qui sont sévèrement atteints se rétablissent dans un délai de trois à six semaines, a-t-il expliqué.