La pertinence de l'Initiative marocaine d'autonomie en tant que solution réaliste à la question du Sahara marocain a été mise en exergue, jeudi à Genève, à l'occasion de la 43ème session du Conseil des droits de l'homme. Un groupe de 26 Etats soutenant l'intégrité territoriale du Maroc a mis l'accent dans ce sens sur l'importance fondamentale de cette initiative proposée par le Royaume et reconnue par le Conseil de Sécurité comme sérieuse et crédible, et comme un moyen de résoudre de manière durable ce différend régional. « La résolution de ce différend politique contribuera à concrétiser les aspirations légitimes des peuples africains et arabes en matière d'intégration et de développement, objectif que le Maroc continue de viser et pour lequel il déploie des efforts sincères », ont relevé ces pays dans une déclaration lue en leur nom par l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber. La question du Sahara est un différend politique traité à New York où le Conseil de sécurité déploie des efforts en vue d'une solution politique négociée qui soit mutuellement acceptable, a précisé le Groupe dans cette déclaration prononcée au titre du Point 2 de l'ordre du jour de la 43ème session du CDH. « Le Conseil de sécurité s'est félicité des initiatives prises par le Maroc et n'a exprimé aucune inquiétude quant à la situation des droits de l'Homme au Sahara. Il a réitéré, à nouveau, sa demande d'enregistrement des populations dans les camps de Tindouf », ont fait observer les pays signataires de la déclaration. Ces pays se sont félicités, de même, de l'interaction constructive, volontaire et profonde du Maroc avec le système des droits de l'Homme des Nations Unies, en particulier le bureau de la Haute commissaire aux Droits de l'Homme (HCDH) et les procédures spéciales. Ils ont rappelé, à ce propos, que 12 procédures spéciales ont effectué des visites au Maroc, notamment dans les villes du Sahara, en l'occurrence Laâyoune et Dakhla, où elles ont eu un accès libre et sans restriction à tous les acteurs, en particulier aux représentants de la société civile locale. « C'est également dans ce contexte que le Maroc a accueilli une mission technique du HCDH, à l'invitation du Gouvernement du Royaume du Maroc, visant à renforcer la capacité d'action des institutions internationales », rappelle le Groupe. Les Etats membres du groupe appuyant l'intégrité territoriale du Royaume ont fait remarquer, par ailleurs, que « l'interaction des Etats membres avec le Conseil et la Haute Commissaire doit conserver son caractère bilatéral et être préservée de toute instrumentalisation, car elle engendrerait des débats politiques contre-productifs au sein du Conseil des droits de l'Homme ». Outre le Maroc, la déclaration est soutenue par l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, le Bahreïn, le Koweït, le Sultanat d'Oman, la Jordanie, les Comores, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Burkina Faso, le Burundi, Djibouti, le Sénégal, la République centrafricaine, la Côte d'Ivoire, Sao Tomé-et-Principe, le Paraguay, le Guatemala, la Sainte-Lucie, le Salvador, la Dominique, la Gambie, la Guinée, Saint-Christophe-et-Niévès.