Le Maroc est souvent présenté comme étant celui qui s'en sort le mieux parmi les pays du Maghreb, en matière de croissance, de développement et d'attraction des investisseurs. Et la réussite du Royaume de la mise en place d'une industrie de production de véhicules automobile ne plait pas aux hauts responsables algériens. Même le président algérien Abdelmajid Tebboune est visiblement dérangé par le fait que l'usine algérienne de Renault « n'a rien à voir avec celle du Maroc », comme il l'a souligné dans un entretien au journal Le Figaro, sur le site internet de ce media français, le jeudi 20 février 2020. Les choses ne sont visiblement pas aussi roses pour l'Algérie qu'on voudrait bien le faire croire… Tebboune se demande, dans cet entretien, "comment créer des emplois sans intégration et sans manutention?" dans l'installation d'une industrie de construction automobile dans son pays. Il a d'ailleurs confié que le taux d'intégration de l'usine du constructeur français en Algérie est faible, et ceci à cause de « l'importation débridée ». « L'Algérie est vue par ses partenaires comme un grand marché de consommation. Nos maux viennent de l'importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l'argent transféré illicitement. Cela a tué la production nationale", a-t-il dit. En plus clair, le président algérien veut que Renault installe dans son pays une unité similaire a celle de Tanger, en pleine accélération industrielle depuis son ouverture en 2012. L'usine Renault de Tanger est montée en puissance extrêmement rapide, elle a fêté son millionième véhicule en juillet 2017 et se place dans le top 5 des sites de production du groupe français dans le monde. Il s'agit de la première usine du Groupe conçue Zéro émission de CO2 et Zéro rejet d'effluent industriel. Cette usine performante et respectueuse de l'environnement est sans équivalent dans l'industrie automobile.