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Visite de Fouad Douiri et des parlementaires à Renault-Tanger L'usine de Tanger, un site industriel à la fois zéro carbone et zéro rejet liquide industriel
Le Maroc, un pilier de Renault dans le Maghreb Le début de la deuxième ligne de production prévue fin 2013 Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, s'est rendu vendredi à l'usine Renault, située à Melloussa (près de Tanger), à la tête d'une délégation de 35 parlementaires des deux Chambres. «Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'encouragement des techniques de production propres et des stratégies de développement durable soutenues par le gouvernement », a souligné M. Douiri, ajoutant que « l'importance de la délégation parlementaire ayant pris part à cette initiative témoigne de l'intérêt que portent les élus à cette question ». L'objectif de cette rencontre est de voir de près comment cette usine, inaugurée en grande pompe le 8 février 2012, produit ses voitures tout en respectant l'environnement. Il s'agit en d'autres termes de prendre connaissance des méthodes utilisées par Renault pour le traitement des déchets, et ce, dans le but bien-entendu de produire des voitures sans faire de pollutions. Des explications ont été ainsi données aux invités sur le système de production d'énergie thermique, avec quasiment zéro carbone (co2) et zéro rejet liquide industriel, développé en partenariat entre le Maroc, Renault et Veolia Environnement. « Les émissions de CO2 de l'usine de Tanger sont réduites presque de 98% (par rapport à une usine équivalente d'une production de 400. 000 véhicules), ce qui correspond à 135.000 tonnes de CO2 évitées par an, grâce à l'optimisation des consommations d'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables », souligne-t-on à l'usine. Par la suite, M. Douiri, accompagné par les parlementaires, ont aussi visité les installations de recyclage des eaux industrielles qui permettent, grâce à l'utilisation de technologies de pointe, de recycler intégralement les effluents industriels et de les transformer en eau purifiée (déminéralisée), réutilisée ensuite dans la chaîne de fabrication des véhicules. Cette optimisation des procès industriels permet de réduire les besoins en eau et de minimiser les rejets correspondants, indique un responsable français, et d'ajouter que l'usine n'émet aucun rejet industriel liquide et réduit de 70 % ses prélèvements en eau pour les procès industriels par rapport à une usine équivalente en capacité de production. M. Douiri et ses invités ont visité ensuite les ateliers d'emboutissage, de tôlerie, de peinture et de montage. Ils ont pris aussi connaissance des caractéristiques de deux véhicules de la marque Dacia, Lodgy et le Dokker, produits exclusivement à l'usine de Tanger. Pour Lodgy, 28.737 unités sont fabriquées, dont 23.729 exportées. Quant au deuxième véhicule, 1620 sont fabriquées, dont 571 exportées. Impressionné, Fouad Douiri a souligné aussi la qualité du personnel et la performance de l'usine en matière de production sans émission de CO2, de recyclage des déchets liquides et d'utilisation des techniques de biomasse pour la production d'énergie thermique à partir de matières organiques. Il a relevé aussi l'importance de cette plate-forme d'industrie automobile qui produira, pour sa première année d'activité, quelque 60.000 véhicules, dans la perspective d'atteindre à moyen terme le seuil de 400.000 véhicules par an. Lors de cette visite aussi, le Directeur Général de l'usine Renault-Tanger, Tunc Basegmez, a affirmé : « Nous sommes heureux d'aider le Maroc à être compétitif en matière de production de voitures. D'ailleurs, la présence de Renault n'est pas récente. C'est depuis 1928 qu'elle vend des voitures au Maroc. Un pays pilier de Renault, vis-à-vis du Maghreb en particulier ». Le responsable de l'usine Renault-Tanger a, en outre, soulevé quelques raisons ayant poussé Renault à s'implanter à Tanger. « Tanger est située face au détroit de Gibraltar. La ville est à 14 km de l'Espagne. En plus, le Port Tanger-Med joue un rôle primordial dans les flux (pièces et automobiles) ». Tunc Basegmez a fait savoir aussi que le début de la deuxième ligne de production est prévue fin 2013. Après avoir visité toutes les composantes de l'usine (production d'énergie thermique, installations de recyclage des eaux industrielles, emboutissage, tôlerie, peinture et montage...), M. Douiri et la délégation de parlementaires auraient certainement tiré la conclusion suivante: l'usine de Tanger est un site industriel à la fois zéro carbone et zéro rejet liquide industriel. Une telle performance n'est, au fait, pas le fruit du hasard. C'est grâce en effet à un important processus de développement durable installé dans le pays et à un partenariat entre le gouvernement et Veolia Environnement que le constructeur français a pu produire ses voitures en conformité avec l'environnement. A rappeler que le constructeur automobile français Renault a dévoilé la veille de cette visite trois nouveaux modèles de sa gamme de véhicules low cost Dacia, produits notamment au Maroc pour fournir le marché régional, à l'occasion de l'ouverture du Salon mondial de l'automobile de Paris. La Nouvelle Logan (berline familiale 5 places), sa version compacte Sandero et celle modernisée de la Sandero Stepway (cross-over), fabriquées en Roumanie, devront arriver progressivement en Europe et dans le bassin méditerranéen, le terrain de jeu de la marque Dacia qui connaît «la croissance la plus rapide de ces dernières décennies avec plus de 2 millions de véhicules vendus dans 36 pays depuis 2004», selon le groupe. Au Maroc, les trois nouveaux modèles seront produits à l'usine de Somaca à Casablanca, alors que le nouveau site de Tanger commencera à produire la nouvelle Sandero à partir du 2ème semestre 2013.