Avec une contribution de plus de 50% dans la production des industries de transformation et 30% de la valeur ajoutée industrielle, le secteur de lagroalimentaire est considéré comme stratégique pour le développement économique du pays. Toutefois, il souffre de la prépondérance des PMI qui représentent 95% des IAA. La place stratégique du secteur agroalimentaire dans léconomie marocaine nest plus à confirmer. Il constitue le fer de lance des industries de transformation marocaines avec plus de 50% de la valeur de la production nationale. Depuis quelques années, ce secteur est au centre de lattention des pouvoirs publics. Un égard complètement mérité puisque sa place stratégique parmi les métiers davenir du Royaume a été confirmée par létude «Emergence», ce qui est une aubaine mais surtout un défi pour ses acteurs appelés à redoubler defforts pour associer aux produits marocains un label de qualité reconnu aux niveaux national et international. Certes, avec 30% de la valeur ajoutée industrielle, le secteur a plusieurs défis à relever. Toutefois, les unités industrielles ont déjà entamé leur mise à niveau qui a connu une nette accélération à partir de 2004. Ce secteur compte plus de 1.700 entreprises représentant 25% du total des établissements industriels. Les plus importantes appartiennent à de grands groupes marocains (ONA, Dyana Holding, Holmarcom) ou étrangers (Castel, Bel). Cependant, le tissu des industries agroalimentaires marocain demeure composé de PMI, puisquelles représentent 95% des IAA, mais celles-ci nassurent quun peu moins de la moitié de la production agroalimentaire, alors que les 50 plus importantes en assurent près de 55%. Il est sûr que le Maroc est confronté à de multiples défis, dont le plus important est sans contexte la faiblesse de sa croissance économique dans la mesure où celle-ci détermine le reste (emploi, santé). Il est donc légitime de saisir toutes les opportunités et de prospecter toutes les voies menant vers une croissance forte et durable pour relever les défis et faire face aux contraintes de la mondialisation. Le secteur de lagroalimentaire peut bien représenter le futur de notre économie. Orientation stratégique de quelques firmes Détenant le monopole de la production du sucre raffiné au Maroc, Cosumar, filiale du Groupe ONA, escompte développer dimportantes synergies via la centralisation des achats tant du sucre brut sur le marché international que de la betterave sur le marché local et la rationalisation des ventes à travers un zoning à opérer entre les différentes unités de production. Toutefois, lacquisition des quatre sucreries intervient à un moment où les pouvoirs publics mènent une profonde réflexion sur la réglementation actuelle du secteur, notamment au niveau du système de subvention. Pour sa part, Lesieur Cristal, subissant une concurrence agressive du nouvel opérateur Savola, a entamé une politique dinternationalisation et de diversification de ses activités. Cela sest matérialisé par la prise de participation à hauteur de 34% dans le capital de la Raffinerie africaine en Tunisie. A titre indicatif, cette nouvelle filiale gérée par Lesieur Cristal détient une part de marché de 11% sur le marché tunisien réglementé des huiles de table. Capitalisant sur son image de marque et sur son partenariat stratégique avec le groupe Danone, Centrale Laitière demeure lopérateur de taille sur le marché marocain du lait et des produits laitiers. Pour mieux asseoir sa notoriété, la société semble résolument engagée dans sa nouvelle politique commerciale qui adopte pour piliers linnovation, la nutrition, la santé et laccessibilité. Cependant, cette diversification pourrait produire un effet de cannibalisation entre les différents produits de la société.