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L’expérience des fonds d'investissement, dix ans après...
Publié dans Finances news le 09 - 06 - 2005

Depuis leur amorçage, les fonds d'investissement au Maroc ont joué un rôle important dans le financement de projets d'envergure. Toutefois, les PME, composante essentielle du tissu économique marocain, n’en tirent pas encore profit.
Dix ans sont passés depuis le démarrage du capital investissement au Maroc. Aujourd'hui, les regards sont braqués sur cet outil afin d'évaluer sa portée durant une décennie. Levier important du développement de l'entreprise, le capital investissement permet de financer une part des investissements, ainsi que le besoin en fonds de roulement additionnel ou de reconstituer un fonds de roulement insuffisant et créer les conditions d'un endettement complémentaire. Mais, toujours est-il que la PME, composante essentielle du tissu industriel marocain, reste marginalisée.
L'échec fatal de la mise à niveau incite à s'interroger sur les bienfaits de ces mécanismes qui, au demeurant, restent l'apanage des grands groupes.
Au Maroc, les fonds d'investissement sont passés par différentes phases. Durant la période 1993-99, les volumes drainés étaient trop limités. Ce n'est qu'à partir de 1999, année d'ouverture des frontières et de la libéralisation, que le besoin a commencé, petit à petit, à se faire ressentir. En 2002, les volumes ont augmenté. Aujourd'hui, ils sont de 200 à 300 MDH/an, mais restent très modestes par rapport à d'autres pays. Il faut dire cependant que l'expérience a montré qu'il faut 20 à 25 ans pour atteindre la maturité.
Proparco, précurseur
Dans ce cadre, la Chambre française de commerce et d'industrie a profité du passage au Maroc de Claude Périou, directeur général de Proparco, pour nous dévoiler les enjeux des Fonds d'investissement. Étaient également présents à cette table ronde, Mehdi Tahiri, directeur général de Capital Invest, et Adil Raiss, dirigeant d'entreprise ayant bénéficié d’un fonds d'investissement.
Claude Périou a rappelé que le Maroc était le berceau historique de leurs activités. 180 millions d’euros d'investissements cumulés depuis 12 ans, et les prêts accordés par Proparco représentent 12% de ses encours. A signaler que Proparco a participé au démarrage du capital investissement et à sa vulgarisation et qu'aujourd'hui, plusieurs projets sont en cours de réalisation.
Mais cela n'empêche que depuis 2001, l'activité de Proparco a affiché un net ralentissement dans un contexte marqué par la surliquidité bancaire.
Au Maroc, le champ d'action de Proparco s'est articulé autour du développement du partenariat avec le secteur bancaire. Ces interventions consistent en des ressources à long terme ou encore libellées en Euro, ainsi que des garanties bancaires pour de grands projets.
Proparco a également financé des projets de taille importante : financement en prêt direct (39 millions d’euros) de la construction de 2 usines d'acide phosphorique (Imacid et Emaphos) du groupe OCP; financement de la mise en exploitation par Managem de deux mines d'or (Akka et Niger); et création d'un club
touristique à Marrakech (CDG/Club Méditerranée).
Outre l'animation des marchés financiers, il a également participé dans 4 fonds d'investissement marocains (Maroc Invest, Capital Invest, Moussahama et Upline Technologie).
Orientations stratégiques pour 2005
Dans la continuité des actions développées depuis son implantation au Maroc en 1992, mais en tenant compte du contexte spécifique de surliquidité qui caractérise le marché bancaire, Proparco travaille actuellement avec les banques et les opérateurs du secteur privé marocain sur des solutions de financement innovantes. Celles-ci s'articulent essentiellement autour de quatre axes :
• le capital développement : Proparco prévoit de renforcer son action avec des prises de participations dans de nouveaux fonds en 2005 et 2006, des actions de cofinancement et enfin des opérations d'accompagnement; ce qui devrait répondre utilement à la problématique de transmission et de restructuration du capital d'entreprises de taille moyenne au Maroc;
• la syndication bancaire qui consiste à prendre place au sein de consortiums financiers. L'apport de Proparco consiste à augmenter la capacité de financement locale, tout en limitant pour chacune des banques du pool son niveau de risque sur l'emprunteur;
• Proparco étudie également avec plusieurs banques de la place la possibilité de garantir une partie du portefeuille existant des banques ou d'opérations futures;
• elle entend aussi poursuivre sa mission d'animation du marché en intervenant comme garant sur des opérations d'emprunt obligataire ou en facilitant l'introduction de sociétés en Bourse.
Toutes les études sur la croissance ont un point commun, à savoir que l'investissement joue un rôle primordial dans le développement du pays. Donc, ces fonds dédiés à l'investissement ne peuvent être que d'excellents outils pour le décollage de l'investissement.
Mais, encore faut-il que nos PME jouissent également de ces fonds. Un tel débat sombre dans la stérilité parce que nos petites et moyennes entreprises demeurent non transparentes. Aujourd'hui encore, on se plaint du non-aboutissement du processus de la mise à niveau.
D'aucuns préfèrent parler de modernisation du tissu entrepreneurial. À défaut de profiter des fonds, il est peut-être bon de s’interroger sur la création éventuelle d’une banque dédiée à la PME. Une suggestion qui reste à approfondir...


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