* La crise a permis au Maroc de dégonfler une bulle dangereuse qui était en train de se former. * Malgré les progrès, le déficit en logements demeure. * Lintroduction en Bourse du Groupe est envisageable au moment opportun ! * Point de vue de Abdelali Berrada, PDG du Groupe Palmeraie Développement. - Finances News Hebdo : Votre groupe souffle ses 40 bougies, un long chemin parcouru jusque-là ; comment se porte-t-il aujourdhui dans un contexte de crise ? - Abdellatif Jouahri : Nous sommes fiers des réalisations de notre groupe depuis sa création. Le point commun entre nos différentes entreprises et notre principale motivation est la recherche constante de la qualité, quel que soit le destinataire du service rendu ou du bien produit. Cest ce facteur, nous en sommes certains, qui nous a permis de traverser les cycles économiques et ce cycle nest finalement quun de plus. Cette crise aura eu lavantage pour le Maroc de «dégonfler» en douceur une bulle qui était en train de se former dangereusement. Elle permettra à notre économie de repartir sur des bases plus saines. - F. N. H. : Vous êtes présents sur plusieurs fronts, aussi bien dans limmobilier et lhôtellerie que le tourisme et lindustriel ; quels secteurs sont aujourdhui les plus rentables au vu des résultats ? - A. B. : Ces différentes activités ont dexcellentes perspectives de croissance et nous avons pour chacune dentre elles un plan de développement bien précis pour répondre à nos ambitions. Nous norientons pas notre stratégie de croissance uniquement par le seul facteur de la rentabilité, mais également en tenant compte dautres facteurs tels que les synergies, la démarche qualité, limage de marque - F. N. H. : Comment vivez-vous la concurrence, assez rude, surtout dans limmobilier ? - A. B. : Tout dabord, il faut partir dun constat simple : il y a un déficit important en matière de logements (résidence principale) tous segments confondus au niveau national. La concurrence « rude » est, pour linstant, surtout limitée au résidentiel secondaire de luxe. - F. N. H. : Aujourdhui, vous décidez de vous engager dans le logement économique après avoir toujours misé sur le haut et le moyen standing. Quest-ce qui explique cette nouvelle orientation, en dehors des considérations sociales ? - A. B. : Notre engagement dans limmobilier social date dune dizaine dannées et la première convention signée avec lEtat dans le cadre des logements à 200 000DH a été signée en 2002. Depuis la signature de cette convention nous avons réalisé plusieurs développements dans limmobilier moyen standing et social à travers Espaces Saada, dans le cadre de nouvelles conventions avec lEtat et sommes devenus aujourdhui un acteur national. Comme votre question le suppose, nous souhaitons participer pleinement à leffort royal et national en matière de lutte contre linsalubrité des logements et, dans ce cadre, nous avons signé la nouvelle convention sur les logements à 250 000DH en cette année 2010. - F. N. H. : Vous trouvez néanmoins sur le terrain des acteurs de taille. Votre longue expérience sur le haut et le moyen standing suffira-t-elle à faire la différence ? - A. B. : Les Espaces Saâda ne cherchent ni à se comparer ni à se mesurer aux autres opérateurs. La demande sur le logement social est très importante et le programme lancé par SM le Roi, est un programme national, qui permet à tous les opérateurs disposant dune notoriété sérieuse et dun savoir-faire important, de sy engager. - F. N. H. : Le Groupe Palmeraie Développement compte aujourdhui une réserve foncière estimée à quelques 35 millions de mètres carrés. Est-elle actuellement suffisante pour répondre à vos ambitions ? - A. B. : A court et moyen termes, elle est suffisante. Alimenter notre assiette foncière fait naturellement partie de nos activités pour un développement à long terme. - F. N. H. : Votre groupe brille toujours par son absence en Bourse. Une introduction est-elle à lordre du jour ? - A. B. : Cest une option que nous envisagerons au moment opportun.