l Un mois après le lancement de sa nouvelle offre de paris sportifs, la MDJS bute sur d'importants obstacles pour assurer un bon démarrage de la nouvelle stratégie commerciale. l Le produit footbalistique marocain demeure amputé de la non programmation du GNF2 dans l'offre des jeux. Un mois après l'introduction de nouvelles techniques d'exploitation commerciale par la Marocaine des Jeux et des Sports, le constat semble être le même, que ce soit auprès des détaillants que des clients réguliers de la MDJS. Le nouveau produit «Cote Foot» n'est plus soft comme avant. Ce constat est en fait nourri par une multitude d'indicateurs qui montrent que le bookmaker marocain n'a pas apporté d'innovations majeures. Pis, il y a eu des régressions par rapport à ce qui a été adopté avant le 08 août 2010. Tout d'abord, en matière d'information des clients ; les principaux détaillants opérant à Casablanca déplorent la disparition des programmes de jeu en langue arabe. Avant, la MDJS procédait à l'impression de deux programmes, l'un en langue arabe et l'autre en français. Actuellement, il n'est plus possible aux arabisants, qui sont l'écrasante majorité des clients, de jouer au Cote/Foot. Au-delà de ce droit d'information qui doit en principe être accordé aux clients du bookmaker marocain, l'on constate aussi la marginalisation du produit footballistique marocain. La Marocaine des Jeux ignore toujours le GNF2 que sont les matches de seconde division marocaine. Au moment où l'on programme des divisions inférieures de pays comme la Suède pour un client marocain ! Ce choix «commercial» demeure inexplicable et pose de sérieuses questions sur la cible des nouveaux gestionnaires de paris sportifs et des jeux d'adresse. Il est en fait difficile de trouver des explications à la non programmation des championnats locaux qui intéressent le public sportif marocain. Pour sa part, l'offre de paris proposée consiste à donner la possibilité de pronostiquer plus de matches. Avec pas moins de 6 options de paris pour chaque rencontre proposée. Là encore, certains détaillants expliquent qu'une option de jeu qui figure sur le programme n'est pas encore opérationnelle par les nouvelles machines installées par Intralot. L'ancien système qui permettait aux clients de la MDJS de gagner même en commettant des erreurs a lui aussi été abandonné. «Cote/Foot Pro» a eu par conséquent moins d'un an d'existence et visait surtout le segment des participants grands amateurs et connaisseurs de football. Cependant, les mises minimales et maximales adoptées par l'ancien management de la MDJS ont été reconduites. Elles démarrent à 5 DH et peuvent atteindre 25.000 DH. Certains détaillants indiquent que les anciennes machines de validation des bulletins sont toujours opérationnelles pour les jeux de grattage «Pick-in play». Cet enchevêtrement entre l'ancien réseau de G-tech et celui d'Intralot donne l'impression aux clients qu'ils sont en face de deux sociétés concurrentes et non pas un seul opérateur. Toujours est-il que la plupart des détaillants déplorent la complexité de l'actuelle offre de jeux, le refus d'intégrer la deuxième division du foot-ball marocain, ainsi que la désorientation des clients par un nombre excessif de pronostics. Nouvelle startégie commerciale : Hausse attendue du chiffre daffaires Après avoir constaté son franc succès auprès du public sportif, la MDJS a procédé au test de la nouvelle formule du jeu adoptée depuis le 08 août 2010. Il est clair que les concepteurs de ce nouveau projet voulaient surtout cibler un public d'initiés. Contrairement aux deux programmes hebdomadaires de 40 à 60 matches, les participants ont actuellement la possibilité de choisir jusqu'à 12 matches parmi plus de 200 rencontres proposées durant le week-end. Il faut noter que «Cote/Foot» est désormais un produit phare de la MDJS puisqu'il contribue à plus de 30% au chiffre d'affaires global. Malgré cela, certains détaillants soulignent que ce pourcentage serait plus important si le management de l'entreprise procédait à l'amélioration de la distribution des supports, au lieu d'introduire de nouvelles disciplines sportives comme le basket ball. D'un autre point de vue, rien n'a été dit à propos de la nouvelle déclination de Cote/Foot bien qu'elle a été soumise à des tests auprès d'un panel de détaillants et de participants. Même la journée de formation dédiée aux détaillants, pour les initier aux nouvelles machines de validation des bulletins, ne semble pas avoir de retombées pratiques puisque les détaillants ignorent encore plusieurs caractéristiques du nouveau jeu commercialisé. Toujours est-il que la nouvelle stratégie que la MDJS voulait consacrer en octobre 2009 pour élargir la taille des participants n'est plus la même. La nouvelle version permet, certes, une approche plus pointue des techniques de cotation de résultats sportifs, mais elle ne peut pour autant prétendre être un jeu simple et abordable.