Changement majeur en vue dès le 1er octobre prochain. C'est, en effet, la date retenue pour l'entrée en vigueur du nouveau code de la route. Karim Ghellab, ministre du Transport et de l'Equipement, nous l'a confirmé. Actuellement, les autorités sont en train de procéder aux derniers réglages. Si l'on en croit le ministre, ce nouveau code devrait entrer en vigueur sans problème, malgré les cris d'orfraie lancés par quelques récalcitrants au changement, plus soucieux de s'appuyer sur un système pernicieux pour s'enrichir que de veiller à l'intérêt de la collectivité. Ainsi, le 1er octobre 2010, les Marocains auront rendez-vous avec l'histoire. Ce n'est pas trop dire. Car l'on devrait, logiquement, assister à un changement radical de comportement de la part des automobilistes «délinquants». D'autant que le nouveau code introduit deux aspects majeurs pour le moins importants, dont le premier est le permis à points. Pour une première, Ghellab a été généreux : 30 points de crédit au départ. Avec, cependant, en face, des infractions qui peuvent parfois vous valoir 10, voire 12 points. C'est dire que l'on peut se retrouver très vite à sec. L'autre nouveauté majeure est l'introduction de l'alcootest. Cela va forcément créer un sacré grabuge. Du moins, au début. Imaginez un peu la réaction d'un barbu à qui les flics vont demander de souffler, encore plus fort A l'évidence, ce nouveau code entraînera soit, comme le souhaitent l'autorité de tutelle, moins de morts sur les routes marocaines avec des automobilistes responsables et consciencieux. Soit il boostera un autre phénomène tant décrié : la corruption. Un conseil : pour ceux qui auront tendance à l'oublier, le 1er octobre, c'est un vendredi; si toutefois vous vous entendez dire «Un dernier pour la route ?», déclinez gentiment (sic !).