Casablanca accueillera le premier Carrefour international de l'investissement du 23 au 26 novembre prochain. L'événement est initié par la représentation permanente du Maroc et du Maghreb de l'Union des femmes investisseurs arabes. À travers cette rencontre, les organisateurs cherchent essentiellement à déterminer les voies et moyens possibles de l'intégration économique et à définir le partenariat public-privé. L'initiative est louable, puisque la représentation marocaine a pu capter cet événement au Maroc. Mais, comme diraient les Anglais, «what else ? ». Quelle sera l'utilité d'un tel événement dans la promotion des investissements au Maroc ? Quelle en sera la valeur ajoutée ? Le scepticisme est permis. Rappelez-vous la première édition des Intégrales de l'investissement qui s'est tenue en décembre 2003 à Skhirat. Le nouveau cycle de conférences, organisé par la Direction des Investissements, devait soutenir la politique de l'investissement menée par le gouvernement. L'idée avait emballé, l'événement rassemblait beaucoup de participants. Des recommandations intéressantes émanaient des débats et des ateliers. Qu'en est-il aujourd'hui ? Cette initiative est passée à la trappe au bout de la cinquième édition. C'est ainsi que depuis 2007 on parle d'une Agence pour la promotion des investissements. Une agence qui ne verra le jour qu'en 2009. L'Agence marocaine de développement des investissements a pour mission de promouvoir l'investissement au Maroc et d'apporter le soutien nécessaire aux investisseurs étrangers. Un rôle que jouent également les CRI. Ces derniers ont été créés par décret royal le 7 janvier 2002 et découlent de la volonté royale de déconcentrer l'autorité et les pouvoirs en matière d'investissement vers les régions. Après une décennie, les CRI rencontrent beaucoup de difficultés sur le terrain, notamment avec les administrations partenaires. Le rôle des CRI devra également subir des changements suite au projet de régionalisation avancée ! C'est dire que le chemin de la promotion des investissements est semé d'embûches. Et le plus important est de ne pas trop se disperser.