* La baisse plus importante de la valeur des importations que celle des exportations de biens a conduit à un allègement du déficit commercial des biens au moment où lexcédent du commerce des services a connu un léger ralentissement. * Les actions de promotion des exportations, réalisées par les différents organismes publics, ont connu un renforcement et une adaptation fréquente aux contextes des marchés. En 2009, la crise économique mondiale a été transmise à léconomie marocaine, principalement par le biais des échanges extérieurs des biens et services. Ces derniers ont accusé une nette régression tant à limportation quà lexportation. Cette contre-performance résulte principalement dun recul important des ventes de phosphates et de ses dérivés, et de la baisse de la facture énergétique à limportation. Les importations des services ont poursuivi, par contre, leur trend haussier avec un taux de 5,3%. Celles des pays concurrents se sont inscrites, par contre, dans une régression de 6,1%. Ces évolutions combinées à un effet de croissance favorable au Maroc, ont permis un allègement de la dépendance de léconomie marocaine des importations qui a atteint 43,4% en 2009, contre 54,9% en 2008. La baisse de la valeur des importations plus importante que celle des exportations de biens, a conduit à un allègement du déficit commercial des biens au moment où lexcédent du commerce des services a connu un léger ralentissement. Ceci a conduit à un allègement du déficit commercial global pour atteindre 87,9 Mds de DH, soit un ratio au PIB de 11,9%. Ce déficit a fortement impacté le solde du compte courant qui a enregistré pour la troisième année consécutive une valeur négative de lordre de 36,8 Mds de DH en 2009 contre 35,9 Mds de DH en 2008. Cette détérioration a été relativement limitée grâce à lapport des transferts et à lexcédent du commerce des services qui ont permis de résorber 77,9% du déficit commercial des biens en 2009, contre une capacité dabsorption de 78,9% en 2008. La balance des paiements a ainsi clôturé lannée 2009 avec un déficit relativement allégé en affichant 1,5 Md de DH, soit 0,2% du PIB, contre 11,5 Mds de DH en 2008. Quid des mesures commerciales anticrises ? En plus dun package de mesures visant la sauvegarde de lemploi et le soutien de la trésorerie des entreprises, le Comité de Veille Stratégique a mis en place plusieurs mesures commerciales, en vue de faire face aux effets de la crise économique mondiale sur les exportations. A ce sujet, plusieurs entreprises exportatrices ont bénéficié dun appui à la diversification des marchés, moyennant la prise en charge de 80% des frais de prospection et loctroi de conditions préférentielles pour lassurance à lexportation. De même, les actions de promotion des exportations réalisées par les différents organismes publics ont connu un renforcement et une adaptation fréquente aux contextes des marchés. Ainsi, la promotion des exportations des biens et services, autres que le tourisme et lartisanat, a été dotée dun fonds de promotion de 500 MDH qui a servi au financement des mesures anticrises et à la reconfiguration des activités de Maroc Export, dans loptique de la mise en ?uvre de la stratégie nationale de développement et de promotion des exportations, conçue par le ministère du Commerce éxtérieur. Ce fonds a servi, également, au financement des mesures de soutien à la création des consortiums de lexportation. Dans ce cadre, Maroc Export a réalisé 57 activités promotionnelles focalisées sur la promotion des produits industriels et agricoles. De même, le secteur touristique a bénéficié dune enveloppe de 100 MDH destinée au soutien de la promotion de lactivité touristique des régions de Marrakech, Fès, Casablanca et Agadir. En plus de ce plan, lONMT a lancé, en mars 2009, lopération Marocthérapie portant sur 7 marchés prioritaires, et ce dans lobjectif de renforcer la promotion de loffre touristique marocaine et pallier les hésitations de la demande les ayant caractérisées. En matière de défense commerciale, la mesure provisoire de sauvegarde de la branche des carreaux en céramique a été reconduite en 2009. Sur un autre registre, le Maroc a entamé, en 2009, la mise en uvre de la réforme tarifaire visant, entre autres, la révision à la baisse du droit de douane commun et la réduction du nombre de quotités tarifaires de 6 à 4. Ceci a induit une régression de 4 points du droit moyen simple qui a atteint 20%, en 2009, contre 24%, en 2008, et 28% durant la période 2004-2008. En parallèle, le Maroc a poursuivi les démantèlements tarifaires prévus dans le cadre des accords de libre-échange. Ainsi, en 2009, le droit moyen simple préférentiel a été de lordre de 13% pour la Turquie, 11% pour les Etat-Unis et sest limité à 9% pour lUnion européenne. Ces mesures, et bien dautres, ont pu limiter limpact de la crise sur les exportations, mais cela nempêche pas de reconnaitre que la promotion des échanges extérieurs est un chantier de longue haleine.