* +115% en seulement deux semaines. * La demande booste encore le titre. * Les professionnels du marché recommandent de ne pas vendre, jusqu'à renversement de la tendance. Le succès de la 68ème valeur de la cote est incontestable. Depuis son introduction à la cote le 10 août courant, le titre CGI a monopolisé l'attention de tous les opérateurs boursiers. Il a concentré l'essentiel des transactions sur le marché de blocs et a, depuis, régné sur le haut du tableau des plus fortes hausses. Rien de surprenant puisque ce scénario était très attendu des analystes financiers. La filiale immobilière de CDG Développement, après avoir vu son titre valorisé à l'unanimité, en haut de la fourchette (952 DH), doit se réjouir du succès de son parcours en Bourse. En effet, depuis sa première cotation et jusqu'à l'heure où nous mettions sous presse, la valeur s'est envolée de près de 115% à 2.046 DH. L'entreprise de marché avait pourtant forcé la cotation du titre à plusieurs reprises sans que cela puisse décourager la demande. Et à chaque fois que la cotation est forcée, la CGI est réservée à la hausse, car la demande reste largement supérieure à l'offre. Ceci dit, jusqu'où ira la CGI ? Suivra-t-elle les traces d'Addoha ? Faut-il vendre ses titres CGI ou les garder encore plus de temps ? Selon les professionnels du marché, la situation actuelle devrait durer encore plusieurs séances du fait du déséquilibre qui persiste entre l'offre et la demande. Une demande qui résiste à la montée en flèche du cours et qui trouve sa justification dans la confiance en l'avenir de la compagnie immobilière. En effet, «même au niveau de cours actuel (Ndlr. 2.046 DH à la clôture de la séance de mardi dernier), le titre CGI ne cesse d'attirer la convoitise des investisseurs», affirme un analyste financier de la place. Les investisseurs, peu satisfaits des résultats techniques de l'opération, se ruent toujours sur le marché pour garnir, davantage, leur portefeuille des titres du promoteur immobilier. «À 2.000 DH, la valeur est toujours attrayante au vu de la qualité du papier et des perspectives alléchantes qui s'ouvrent à la société», fait remarquer notre analyste. Mais ce qui est vraiment étonnant dans cette IPO, martèle-t-il, «c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'un engouement de la part des institutionnels, dont le taux de satisfaction a été des plus faibles, mais également de l'appétit des particuliers qui ne cesse de grandir». Ceux-là en effet, et contrairement à leur comportement lors des dernières OPV qu'a connu la place, s'efforcent de ne pas vendre leur titres. Ils en veulent encore. «Je ne vais pas me faire avoir et vendre tôt comme la dernière fois», affirme un petit porteur faisant allusion à l'ex-star de la cote, Addoha. «... Et ils ont raison, souligne notre analyste, la CGI a tous les atouts pour aller de l'avant et son parcours boursier sera très mouvementé, bien plus que sa consoeur Addoha», laisse-t-il entendre. Petit conseil alors à nos boursicoteurs : il ne faut surtout pas vendre maintenant. Tant que la demande est là, il faut patienter. Ceci étant, «le mieux serait de garder le titre pour une bonne période, au moins jusqu'en 2009», recommande notre analyste.