* 130 Mds de $ : cest le budget annuel investi en infrastructures dans lAfrique subsaharienne. * La mise en place dun hub financier à Casablanca permettra aux entreprises africaines de bénéficier dinstruments de finance encore plus compétitifs et plus modernes pour les accompagner dans leur internationalisation. Sur les 900 opérateurs présents, 600 entreprises se sont donné rendez-vous à lespace B to B. Selon M. Kettani, cette information se suffit à elle-même parce quelle laisse le soin dimaginer le possible et le réalisable. A travers les panels et ses recommandations, les intervenants ont été unanimes pour dire quil est grand temps de créer un espace déchanges et de concrétiser un nouveau palier de développement. Linstauration dun espace déchanges commerciaux intra-africains, libre de droits de douane et respectueux des spécificités socio-économiques de chaque pays, se veut désormais une nécessité. Pour y parvenir, il a été recommandé dintensifier le développement de linfrastructure qui aide à la simplification des transactions. La question qui se pose demblée est comment financer les besoins en infrastructures. Daprès K. El Aynaoui, Directeur des Etudes et des Relations Internationales à BAM : «Au-delà de linvestissement en infrastructure, cest le service rendu qui compte». 100 Mds de $ : cest le budget investi en infrastructures dans lAfrique subsaharienne. Ajoutons à cela le coût de la maintenance et du renouvellement qui est estimé à 30 Mds de $/an. Ce qui fait un total de 130 Mds de $ annuellement. Au cours des quatre dernières années, lAfrique a investi 8% du PIB par an. En ce qui concerne le Maroc, ce dernier investit bon an mal an 6% de son PIB. Or, les Etats africains nont plus cette capacité de supporter linvestissement en infrastructure, doù la nécessité de faire fonctionner le secteur privé. «Il est clair que les services traditionnels de financement sont limités et quil va falloir trouver de nouvelles formes de financement», sempresse dajouter K. El Aynaoui. Une autre initiative viendra conforter les investissements africains : la capitale économique va senrichir à court terme dun hub régional de la finance et de la banque. Ce hub va accueillir les sièges régionaux des grands opérateurs internationaux, ce qui permettra aux entreprises africaines de bénéficier dinstruments de finance encore plus compétitifs et plus modernes pour les accompagner dans leur internationalisation. En marge du forum, Attijariwafa bank et lAgence française de développement ont signé une convention importante qui sera dun apport significatif pour les clients et les filiales subsahariennes. Elle concerne aussi les projets de création et dextension dinvestissement en garantissant 50% du montant de linvestissement. A noter par ailleurs que le forum a été une occasion de décerner les trophées de la coopération Sud-Sud et de primer trois entreprises africaines ayant contribué le plus au développement des échanges et des investissements intra africains. Il sagit de Fokou-Foberd du Cameroun, de Somagec du maroc et de la chaîne hôtels Salam du Mali. Cette première édition du Forum Afrique Développement sest clôturée en présence du ministre des Affaires étrangères T. Fassi Fihri qui considère que quels que soient la forme et le degré douverture, il faut que les Etats africains puissent les prendre en charge. Il donne lexemple de lAsie qui reçoit 8 fois plus dinvestissements que lAfrique. «Le Maroc sinscrit fortement dans cette logique et croit dans les capacités de renouer avec le passé», annonce-t-il. Linvestissement ne se décrète pas, il va naître des accords avec lUMEOA et le CEMAC.