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Affacturage : Un outil de financement à fort potentiel de développement
Publié dans Finances news le 29 - 04 - 2010

* Jusqu’à la fin des années 90, le factoring était essentiellement axé sur les activités vouées à l’export. Par la suite, il s’est étendu aux activités nationales.
* Le crédit-bureau entré en vigueur récemment devrait permettre une meilleure maîtrise des risques de contrepartie.
* Le développement du factoring passe nécessairement par l'anéantissement des difficultés que rencontre la PME, élément important du tissu productif.
Les premières assises sur le factoring, organisées par l’APSF ont eu lieu la semaine dernière dans un grand palace de la capitale économique. D’après son président, A. Bencherki, la tenue de ces assises s’inscrit dans le cadre de l’organisation institutionnelle de l’APSF qui a organisé, il y a quelques années, des assises du crédit à la consommation et celles du crédit-bail. Ces assises se veulent un moment fort pour débattre des enjeux de cette technique de financement dans un monde de plus en plus global. Étaient présents à cette rencontre des experts nationaux, mais également étrangers, avides de partager leur expérience et leur réussite en la matière.
Sous d’autres cieux, le factoring est devenu, au fil des ans, un mode de financement par excellence. Eric Timmermans, Secrétaire général d'International Factors Group (IFG), a tenu à rappeler que l’affacturage mondial n’existe pas. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il existe des différences entre les lois de règlement, entre celles de cession des créances, entre les produits offerts et aussi en matière de prix.
Mais il pourrait être considéré de par le monde comme une alternative à la lettre de crédit parce qu’il donne plus de tranquillité aux opérateurs. A ce titre, il rappelle la position de l’affacturage espagnol sur le marché européen. «Le poids de l’affacturage est estimé à 40% de l’offre c’est à dire que le montant total des paiement existant est de l’ordre de 120.000 millions d’euros», annonce E. Timmermans. Aussi, le ratio affacturage/PIB en Espagne est de l’ordre de 10%. Il résume les facteurs du succès de l’affacturage en France dans la commercialisation par des banques de ce produit (des centaines de guichets), étant donné leur intérêt pour compenser la baisse de l’escompte du papier commercial et, enfin, une plus forte connaissance du produit par les compagnies d’assurance.
Aussi, dans un pays comme la France, le factoring a connu un franc succès. «La suppression de l’encadrement du crédit en France, début 1996, conjuguée aux améliorations de la productivité des opérations de factoring, ont permis une baisse sensible des prix, commissions et, surtout, intérêts. Ce qui a permis aux factors de financer totalement à la fois le poste clients et être compétitifs», annonce
M. Aussavy, ex-président de General Electric Factofrance. D’après lui, la clé du succès réside dans l’accès à toutes sortes d’informations sensibles, à la centrale des impayés, aux bilans….Tout cela a pu faire de l’affacturage un substitut à d’autres produits de financement vu qu’il offre aux entreprises une gestion plus facile des créances.
Une croissance de 25% en moyenne
Au Maroc, le factoring est encore à ses premiers balbutiements. Comme l’a confirmé M. Melsa, délégué général de l’APSF, le volume des remises de créances représente environ 1,5% du PIB. C’est dire qu’il existe un fort potentiel à exploiter dans notre pays.
Bref historique : le factoring au Maroc montre qu’il s’agit d’une solution qui a su accompagner l’économie nationale. Jusqu’à la fin des années 90, elle était orientée exclusivement à l’international. Cette technique a contribué au développement de certains secteurs voués à l’export tels que le textile. Mais, depuis la fin des années 90, elle a commencé à toucher progressivement le marché domestique. Elle commençait à intéresser les petites et grandes entreprises, à condition qu’elles soient organisées, transparentes et fortes d’un potentiel de développement commercial. A noter que l’affacturage touche la gestion du compte client, le recouvrement, voire pour les grandes entreprises, des possibilités pour la déconsolidation de leurs bilans.
Le crédit-bureau entré en vigueur récemment donnera certainement un coup de pouce au factoring en mettant à sa disposition les informations qu’il faut, permettant ainsi une meilleure maîtrise des risques de contrepartie
Aujourd’hui, les opérateurs sont très confiants en l’avenir. D’après eux, l’évolution de 25% en moyenne au cours des trois dernières années est un signe avant-coureur que le factoring ne pourra que se développer et jouer le rôle qui est le sien en tant que technique de financement séduisante. Mais si l’on regarde de près l’ensemble des factors exerçant sur le marché, qu’il s’agisse des deux sociétés spécialisées telles que Attijari Factoring et Maroc Factoring ou des banques à travers des départements dédiés, les remises de créances demeurent en deça des attentes (1,5% du PIB). Et donc, malgré les avantages qu’il offre, il reste en retrait par rapport à d’autres modes de financement.
Aussi, il est important de rappeler que les petites et moyennes entreprises constituent au Maroc l’essentiel du tissu économique. Elles représentent chez nous plus de 95% de l’ensemble des entreprises.
Toutes les études consacrées aux PME montrent qu’elles sont traditionnellement confrontées à une insuffisance de financement, à des difficultés d’exploitation et à une faible productivité. Ce qui parfois n’est pas sans conséquences sur leur transparence.
Il convient également d’ajouter que le nombre de sociétés déficitaires, essentiellement des PME, représente 60% du total.
Si l’on analyse les contraintes auxquelles font face les PME, on peut craindre un faible développement de l’affacturage. Ceci pour dire que notre tissu économique a besoin d’un cadre réglementaire et juridique favorable à l’entrepreneuriat.
A ce moment-là, une technique comme celle de l’affacturage pourrait jouer le rôle qui est le sien en matière de développement économique, à l’instar des pays voisins.


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