* Les sociétés ayant publié leurs résultats au titre de 2009 commencent déjà à récolter les fruits de leurs performances opérationnelles. * Maghreb Oxygène est la valeur qui sen tire le mieux avec, notamment, une hausse de 26% de son cours en une semaine. La saison des communications financières ayant été entamée, le regard des boursicoteurs est particulièrement tourné vers limpact des performances annuelles au titre de lannée 2009 sur les cours des sociétés ayant déjà franchi le pas. Dabord, il faut noter que le marché est globalement resté en zone verte depuis lannonce des premiers chiffres. Lors de la semaine du 22 au 26 février, période durant laquelle Attijariwafa bank, Maroc Telecom, Maghreb Oxygène, Afriquia Gaz et Lafarge Ciment ont annoncé leurs principaux agrégats, «les indices du continu et du multifixing ont enregistré des performances positives de +0,4% et +0,8%», apprend-on chez les analystes de CFG Groupe. Mis à part les valeurs des secteurs énergétiques et des transports, tous les autres secteurs enregistrent des croissances positives. Parmi les plus performants, on retrouve celui des biens de consommation cyclique qui enregistre une croissance de 2,9% en cinq séances de cotation, tiré notamment par Afriquia Gaz dont le cours a évolué de 4% et, dans une moindre mesure, par Fertima qui enregistre 2,2% de hausse. La filiale du Groupe Akwa a même enregistré en 2010 la plus forte hausse de son cours le jour de la publication de ses résultats, soit +4,17%. Lors de cette même séance, les transactions portant sur Afriquia Gaz ont dépassé, pour la deuxième fois seulement de lannée, 2 MDH, démontrant ainsi limpact positif quont eu les résultats 2009 sur le comportement des investisseurs face à cette valeur. Dautant plus que le Conseil dAdministration de la société a annoncé la prochaine distribution dun dividende de 70 DH par action, contre 67 seulement une année auparavant. Du côté des industries de base, le secteur a gagné 2,4% en une semaine grâce aux bonnes performances des cimentières avec, notamment, Holcim dont le cours sest apprécié de 2,1% et, surtout, Lafarge Ciment dont la publication des résultats a provoqué une hausse de 4,1% de son cours boursier, alors que pas moins de 26.371 titres ont changé de main entre le 23 et le 26 février dernier. Si lon retient la séance du 28 janvier dernier où le volume des transactions sur la valeur Lafarge a atteint 74 MDH, la volumétrie moyenne de cette dernière semaine est la plus importante depuis de longs mois. Et cette orientation positive ne semble pas près de sestomper, puisquà lheure où nous mettions sous presse (lundi dernier), le titre venait encore de clôturer dans le vert, gagnant 1,60% par rapport au cours de clôture de vendredi dernier. «La publication de résultats supérieurs aux attentes na pas manqué dattirer les investisseurs pour se positionner sur cette grosse capitalisation», commente un analyste de la place. En effet, en dehors du fait que Lafarge Ciment a maintenu ses résultats dans le vert, le groupe cimentier a également prix de revers lensemble de la communauté boursière en annonçant la réalisation de performances supérieures à celles de son secteur. Cependant, de toutes les sociétés cotées qui ont à ce jour publié leur comptes au titre de lannée 2009, Maghreb Oxygène sillustre particulièrement en enregistrant une hausse de 26,2% en cinq séances de cotation. La valeur a même atteint son record volumétrique depuis juillet 2009 en drainant un flux de 337.618 DH, correspondant aux 727 titres échangés lors de la séance de vendredi dernier. «La promesse de distribution dun dividende en hausse de 33% par rapport à 2008 a pleinement joué son rôle de stimulateur des transactions», ajoute notre analyste, qui rappelle que «cette hausse a rapidement provoqué un mouvement de prise de bénéfices qui sest enclenché en début de semaine». En effet, à la clôture de la séance de lundi dernier, le titre Maghreb Oxygène revenait sur terre à 219 DH, soit -5,98% en une journée. Par ailleurs, malgré l'intérêt porté sur la valeur Maroc Telecom durant la semaine écoulée et qui annonçait des résultats supérieurs au consensus des analystes, le cours boursier de lopérateur historique ne croît que de +0,7%. Une performance attribuable en grande partie à lessoufflement du marché quest en train de connaitre Maroc Telecom au niveau interne et qui a, semble-t-il, fait oublier aux investisseurs quIAM est engagé dans une stratégie dinternationalisation qui gagne petit à petit en maturité. * Sociétés cotées : Ces valeurs étranges On ne dira jamais assez que certaines sociétés connaissent une activité boursière «anormale» alors que leurs résultats ne sont pas encore connus du grand public. Nul nignore quà lapproche des annonces de résultats, des fuites dinformations et des spéculations autour de certains titres donnent lieu à des mouvements inexpliqués sur les cours, et ce pour des volumes généralement peu importants. Cela a été le cas notamment de Zellidja dont le titre sest apprécié de 5,94% à la clôture de la séance de vendredi pour un volume de 54 actions, ou encore dOulmès qui figure en tête des plus fortes hausses de la même séance avec une progression de 5,56% et un paquet de 20 actions échangées sur le marché central. Du côté de Matel PC Market et Distrisoft, même si leurs principaux indicateurs dactivité au titre de 2009 sont déjà connus, lon remarque également un mouvement de spéculation intervenu lors de la séance du 16 février dernier, soit quelques jours avant la sortie des communiqués officiels des deux sociétés. En effet, lors de ladite séance, 10.071 titres MPM ont changé de propriétaires induisant ainsi un volume global de 9,22 MDH, son plus haut niveau depuis le 09 juillet 2009. Dans ce contexte, le cours de MPM sest accru de 5,99% lors de la séance du 16 février. Le même jour, 4.861 titres Distrisoft ont été échangés sur le marché pour un chiffre daffaires de 6,6 MDH et une performance de +5,86%. Il sagit là du second plus gros volume enregistré sur la valeur Distrisoft depuis octobre dernier. Toutefois, il ne faudrait pas omettre que ces deux sociétés sont en phase de concrétiser leur fusion, ce qui expliquerait, plus ou moins, les performances enregistrées sur les deux valeurs en Bourse.