* Le déficit des trésoreries bancaires est passé dune moyenne de 19 à 17 Mds de DH en janvier dernier. * Les taux des bons du Trésor ont pratiquement tous enregistré une hausse en janvier. La Banque centrale vient de publier ses dernières statistiques monétaires au titre du mois de janvier dernier. Il en ressort que les facteurs autonomes de la liquidité ont exercé sur les trésoreries bancaires un impact expansif évalué à 2 milliards de dirhams en moyenne des fins de semaines, en raison principalement de la diminution de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib. Compte tenu de la réduction du minimum requis au titre de la réserve monétaire de 400 millions de dirhams, le déficit des trésoreries bancaires est revenu à 17 milliards de dirhams, contre 19 milliards un mois auparavant. Aussi, Bank Al-Maghrib a-t-elle réduit le volume de ses interventions à travers les avances à 7 jours sur appel doffres, le ramenant à 18 milliards de dirhams au lieu de 19 milliards en décembre 2009. Dans ces conditions, le taux moyen pondéré du marché interbancaire sest maintenu en janvier 2010 à un niveau légèrement supérieur au taux directeur, se situant en moyenne au même niveau quen décembre dernier, soit 3,34%. Pour leur part, les taux des bons du Trésor à court terme émis sur le marché primaire ont progressé de 18 et de 10 points de base respectivement pour les bons à 13 et à 52 semaines, alors que le rendement des titres à 21 jours a accusé un repli de 10 points de base par rapport à la dernière émission. De même, les taux à maturités moyenne ont augmenté de 7 points de base pour les bons à 2 ans et de 10 points de base pour ceux à 5 ans. De son côté, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois sest élevé à 3,56% en décembre 2009, en progression de 5 points de base comparativement au mois précédent. Par ailleurs, le rapport de la politique monétaire édité par Bank Al-Maghrib fait ressortir une croissance au ralenti pour lagrégat de monnaie M3, revenant à 4,5% après 4,9% en novembre et à 6,4% en octobre. Cette évolution situe la croissance moyenne de la masse monétaire en 2009 à 7,6%, niveau largement inférieur à celui enregistré en 2008, soit 12,5%. «La décélération de M3 en décembre 2009 reflète, outre un effet de base lié à la forte croissance observée au titre du même mois de 2008, des évolutions divergentes de ses composantes», explique-t-on au sein de BAM. Ainsi, la monnaie fiduciaire a connu un ajustement à la baisse qui sest traduit par une atténuation du rythme de sa croissance en glissement annuel, revenu à 6,7% au lieu de 10,8% un mois auparavant. En revanche, la monnaie scripturale a marqué une forte hausse dun mois à lautre, parallèlement à la constitution par les entreprises dacomptes au titre de limpôt sur les sociétés, tandis quen comparaison annuelle son rythme de progression sest limité à 4,8%, soit le même niveau enregistré en moyenne sur les onze premiers mois de 2009. De même, les dépôts à terme ont marqué une hausse mensuelle en décembre, après plusieurs mois de baisses successives, sétablissant pratiquement au même niveau quen décembre 2008.