* La sauvegarde de l'emploi dans les secteurs durement touchés par la crise a coûté à l'Etat 352 millions de DH en 2009, pour 441 entreprises bénéficiaires. * La reconduction de ces mesures pour l'année 2010 est en suspens, même si plus de 110.000 salariés sont concernés par le concours financier de l'Etat. Les derniers chiffres révélés par Jamal Aghmani, ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, indiquent que l'Etat a dû verser, au cours de l'année 2009, 352 millions de DH pour rembourser les cotisations sociales de 441 entreprises. «Plusieurs entreprises n'ont pu bénéficier de cette aide, a précisé Jamal Aghmani devant le Chambre des conseillers, car elles ne respectent pas les conditions fixées conjointement par l'Etat et la CGEM». Le ministre de l'Emploi a également souligné que, malgré ces interventions, «4,2% des entreprises ont dû licencier leurs salariés», tandis que «plus de 111.000 salariés ont bénéficié» de l'argent public pour honorer leurs obligations sociales envers la CNSS. Les subventions accordées concernent les entreprises opérant essentiellement dans le textile-habillement et l'automobile. Le montant des prêts bancaires qui ont été garantis par l'Etat en faveur de ces secteurs touchés par la crise, a avoisiné pour sa part 690 millions de DH. Il faut souligner aussi que les cotisations concernées sont assises sur l'ensemble des rémunérations perçues par les bénéficiaires du régime de sécurité sociale, y compris les indemnités, primes, gratifications et tout autre avantage en argent ou en nature. Les entreprises concernées opèrent essentiellement à l'export. L'Etat a également supporté les frais de la formation continue. Avec un montant de 14 millions de DH pour 54 entreprises sur un total de 106 structures de production qui ont bénéficié du soutien étatique destiné à la sauvegarde de l'emploi. D'autres indicateurs, cités par Jamal Aghmani, confirment pour leur part la nouvelle dynamique de la création des entreprises avec près de 8.050 emplois créés après la réforme du programme «Moukawalati».