* Le non respect du cahier des charges de certains exploitants des carrières de sable continue daltérer lespace environnemental. * Le cadre fiscal, contraignant, continue pour sa part de servir de prétexte pour le maintien de linformel qui domine le marché du sable. Lexploitation des carrières de sable doit désormais sinscrire dans une logique de développement durable et instaurer un contrôle étatique rigoureux. Karim Ghellab, le ministre de lEquipement et du Transport, a minimisé devant les conseillers les impacts négatifs de lexploitation des carrières. «Lexploitation des carrières est assujettie au respect dun cahier des charges qui doit toujours être respecté par linvestisseur, a-t-il souligné. «La loi 12-03 sur les études dimpact sur lenvironnement, a t-il rappelé, est aussi applicable aux autorisations dexploitation». Trois départements ministériels, lIntérieur, lEquipement et celui de lAgriculture, sont concernés par loctroi des autorisations. «Pour ce qui est des carrières non autorisées à lexploitation, a affirmé Karim Ghellab, il y a un comité de suivi qui effectue des visites de terrain» pour sassurer du respect strict de la réglementation. Reste à savoir si ces visites englobent toutes les exploitations illicites vu les moyens humains et matériels importants que suppose ce genre de contrôle. A ceci sajoutent les frais de réalisation de létude sur lenvironnement qui sont à la charge du promoteur du projet. Cette étude doit impérativement décrire létat initial du site ainsi que les mesures tendant à réduire ou à compenser les impacts négatifs. Les comités régionaux chargés délaborer ces études acceptent en principe le projet avec la mise en place dun système de surveillance et de suivi de lactivité. De plus, les exploitants de carrières se plaignent toujours du cadre fiscal. Une redevance domaniale de 10 DH/m3 ainsi que des droits daccès supplémentaires sont exigés, que ce soit par les taxes communales ou celles régionales. Une redevance doccupation temporaire du domaine public est également exigée. Le cadre fiscal contraignant ne pourrait cependant être, dans aucun cas, un prétexte pour le non respect des cahiers des charges par les exploitants. La dégradation du littoral pousse à adopter des mesures interdisant lexploitation des sables des plages et des dunes littorales. Linformel qui domine toujours le marché du sable est aussi un élément important dans la prolifération des carrières incontrôlées.