* Le texte vise un meilleur contrôle des dépenses publiques, insistant sur les performances et la réalisation des objectifs. * Au programme figurent lutilisation des nouvelles technologies, la simplification des procédures et des structures dédiées, permettant plus de fluidité, de souplesse et defficacité des dépenses publiques. Parmi les grandes réformes que le Maroc veut assurer figure celle concernant ses finances publiques. Cest un pas de géant pour la modernisation de lAdministration. Le pays reste encore à la traîne par rapport à dautres Etats similaires. A cet égard, le projet de Loi de Finances 2010 a prévu un vaste programme dédié à la réforme de la Loi Organique des Finances et consacrera la performance dans la gestion des deniers publics. A lordre du jour figurent également le renforcement de la programmation budgétaire ainsi que le développement de laudit des politiques publiques. Elle visera plus defficience en matière de dépense publique et une meilleure convergence des politiques publiques. Après les différentes réformes touchant le volet fiscal, le législateur sactive à donner une nouvelle dimension aux dépenses publiques. A linstar des approches adoptées par plusieurs pays surtout développés, le Royaume veut faire appel à lintroduction des nouvelles technologies et linstauration des dernières méthodes de contrôle. Lapproche actuelle a montré ses limites. Elle nécessite plus de temps et plus de ressources humaines et narrive pas à suivre lévolution du cadre économique et budgétaire national. La réforme initiée depuis quelque temps, et qui va sétaler dans les prochaines années, vise à conférer plus de souplesse, de fluidité et defficacité aux dépenses budgétaires. Il est temps de donner un service de qualité aux entreprises et aux citoyens au moindre coût. Cette réforme cible trois axes. A linstar du secteur privé, la nouvelle approche fait prévaloir la logique des performances et des résultats. Le deuxième axe de la réforme fait impulser la logique de la reddition des comptes de la part des responsables des programmes quant à la réalisation des objectifs qui leur sont assignés. Ces derniers sont appelés à sapproprier les outils de la réforme et à développer leurs capacités de gestion et daudit pour prendre en charge le contrôle a priori de régularité et lévaluation des performances. Un système de motivation via des primes sera instauré pour inciter les chefs de service à atteindre les objectifs. La réforme vise également à faciliter la mise en place progressive dun contrôle modulé de la dépense en fonction des enjeux et de la capacité des ordonnateurs à assumer effectivement cette mission. Le troisième et dernier axe concerne la simplification des procédures. Comme pour les recettes, loption de la simplification et de lharmonisation assure un meilleur rendement et facilite le contrôle. Il sagit de mettre en place un interlocuteur unique permettant déviter une multiplicité des structures et une redondance des interventions des services financiers. Il a été procédé en 2006 au rattachement du Contrôle général des engagements de dépenses à la Trésorerie générale du Royaume. La réforme a contribué à mettre également en place des Trésoriers ministériels au niveau des Administrations centrales et des Directions régionales au niveau des services déconcentrés. LEtat va déployer plusieurs lignes budgétaires pour financer cette réforme qui concerne la formation et la qualification des ressources humaines et léquipement avec un matériel dédié. Cette réforme, initiée du temps de Fathallah Oualalou, est lun des grands chantiers de son successeur Salaheddine Mezouar.