* BAM impose à Experian Services Maroc de mettre en service le Crédit bureau avant fin octobre. * Le prix de la prestation a été fixé à 18 DH maximum par consultation. Reportée à plusieurs reprises, la Centrale des risques verra finalement le jour au terme de ce mois doctobre. Cest en tout cas ce qua laissé entendre Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib. Initialement prévu pour mars 2009, puis reporté à septembre 2009, le lancement de cette base de données client, appelé aussi Crédit bureau, na pas pu avoir lieu dans les délais prévus à cause des contraintes qua connues le prestataire de services à qui la mise en place a été confiée depuis 2007, en loccurrence Experian Services Maroc. «Il y a quelques problèmes avec Experian. Et jai moi-même mis en demeure son patron de régler les problèmes dans les délais», signale A. Jouahri, avant dajouter : « Je lui ai accordé un délai supplémentaire jusquà fin octobre. A partir de là, si le contrat nest pas honoré, je prendrai les mesures nécessaires pour faire aboutir ce chantier dans les meilleures conditions». Cest dire que Jamal Rahal, Directeur général dExperian Services Maroc, joue ses dernières cartes face à un patron de la Banque centrale qui est monté au créneau pour concrétiser un projet qui na que trop tardé. Pour rappel, la centrale des risques est un système appelé à recenser les engagements et les incidents de remboursement des clients des établissements de crédit, à savoir les banques et les sociétés de financement, ainsi que les associations de micro-crédit. «Cest un système qui nous assurera une meilleure maîtrise des risques de défaut de paiement», affirme-t-on auprès des banques. Ces dernières ont dailleurs signé, en juillet dernier, un contrat les liant à Experian Services Maroc et qui est venu mettre un terme aux réticences des établissements à transmettre leurs données aux délégataires du projet. Ce quil faut aussi savoir, cest que «les banques ont insisté pour obtenir auprès de Bank Al-Maghrib les garanties nécessaires leur assurant une protection suffisante contre la divulgation dinformations confidentielles sur leur clientèle», affirme une source proche du dossier. En effet, lun des obstacles majeurs ayant retardé la mise en place du Crédit bureau est le chapitre de la loi bancaire relatif à la protection des données clients et qui stipule que «toutes les personnes qui, à un titre quelconque, participent à ladministration, à la direction ou à la gestion dun établissement de crédit, ou qui sont employées par celui-ci sont strictement tenues au secret professionnel pour toutes les affaires quelles sont amenées à connaître, à quelque titre que ce soit, dans les termes et sous peine des sanctions prévues à larticle 446 du code pénal». Mais les doléances des banques sont restées vaines, puisque «le contrat signé entre Experian Services Maroc et les établissements bancaires assigne à ces dernières toutes les responsabilités découlant de la violation de larticle 79 de la loi bancaire», ajoute notre source. Enfin, lautre point de discorde quest la tarification des consultations semble avoir été résolu. En effet, une grille tarifaire a été transmise à lensemble des banques et des sociétés de financement. La prestation sera donc facturée à 18 DH par consultation, un prix réductible selon le nombre de consultations effectuées par an.