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Quand la FMEJ ménage la chèvre et le chou
Publié dans Finances news le 08 - 10 - 2009

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) vient de se fendre d’un surprenant communiqué. Surprenant de par son contenu. Surprenant de par le timing choisi. Je me suis amusé à en décortiquer les grandes lignes.
La FMEJ y appelle ainsi «au strict respect de la Charte déontologique de notre fédération qui rejette formellement, et solennellement, toutes les dérives éthiques dans l’exercice de la profession pouvant porter atteinte aux fondements de notre pays dont, notamment, le respect dû à
SM le Roi et à la famille royale». Elle appelle également, juste dans le paragraphe suivant, «avec la plus grande vigueur, au respect scrupuleux des procédures judiciaires, de la présomption d’innocence et des garanties des droits de la défense», rejetant par là-même «toutes les procédures qui, sous le motif de faire respecter la loi, mettent, dans les faits, en danger l’Etat de droit dans notre pays».
Voilà une gymnastique linguistique assez recherchée. Car il s’est agi, d’une part, de défendre la personne du Roi et la famille royale et, d’autre part, de défendre également les membres de la corporation. Selon l’expression consacrée, c’est ce qu’on appelle ménager la chèvre et le chou. En faisant état des «dérives éthiques» et du «respect dû à SM le Roi et à la famille royale», la Fédération reconnaît implicitement qu’il y a eu des dérapages. Mais elle se garde bien de les condamner comme elle le fait chaque fois qu’un éditeur de journaux est injustement victime d’arbitraire. Elle perd donc en crédibilité ce qu’elle gagne en ménageant ses membres.
Mais la «ligne éditoriale» actuelle de la FMEJ peut se comprendre… sans se justifier. Car ceux qui ont aujourd’hui maille à partir avec la Justice font partie non seulement de la Fédération, mais également du bureau de celle-ci auquel est revenue la responsabilité de rédiger ce communiqué. A preuve, l’impact des mots utilisés : «grande vigueur», «respect scrupuleux», «Etat de droit». On ne peut être juge et partie.
Et lorsqu’on voit le timing choisi pour la diffusion d’un communiqué dont les faits y afférents datent parfois de plusieurs semaines (même s’ils ne sont pas encore tranchés par la Justice), l’on peut aisément conclure que la FMEJ se serait bien passée de le faire. Le lui a-t-on alors imposé ? Question à creuser. En tout cas, ce serait un truisme de dire qu’elle s’y est mal pris.
Au point qu’aujourd’hui, appeler «le gouvernement à l’ouverture sans tarder d’un débat avec la profession sur la réforme du secteur» semble être un non sens. Non qu’il ne faille pas réformer le secteur. Mais, sans jeter l’opprobre sur une profession à laquelle j’appartiens, il faut reconnaître qu’il est difficile de vouloir faire valoir des droits quand, souvent, le mercantilisme de certains se fait au détriment de l’éthique et de la déontologique. Pourrions-nous aller alors nous asseoir autour de la table des négociations lorsque nous sommes les premiers à bafouer les règles qui doivent régir notre profession ? Non, évidemment.
Comme je l’ai souvent dit, liberté de presse n’équivaut guère à… libertinage. Dès lors que tout le monde s’accorde sur le respect dû à la personne du Roi et de la famille royale, quiconque y transgresse doit en assumer les conséquences. Et la FMEJ, en tant que garante d’une certaine morale dont se prévaut la presse, doit être la première à monter au créneau. Non pas pour tenir un discours circonstancié, pour ne pas dire cosmétique, mais pour condamner. Tout simplement. A bon entendeur…


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