La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), tout en déplorant l'interdiction "par voie extrajudiciaire" de l'hebdomadaire "Nichane", affirme sur la base de sa charte déontologique que la pratique journalistique saine "doit s'attacher au respect des valeurs qui fondent l'identité collective et les convictions notamment religieuses de la société marocaine". "La FMEJ, qui considère tout ce qui heurte les valeurs constitutives de la société comme étant en dehors de la mission journalistique, prend acte des excuses présentées par la publication (Nichane) et réitère son attachement aux valeurs déontologiques prônées par la Charte d'éthique notamment le respect de la dignité humaine ainsi que le respect des convictions religieuses...", souligne la fédération dans un communiqué adressé mardi à la MAP. La Fédération marocaine des éditeurs de journaux rappelle, d'autre part, son attachement dans le domaine des affaires de presse à l'application stricte de la loi dans le cadre de procédures de justice qui offrent toutes les garanties de droit aux publications poursuivies dans le cadre d'un procès équitable. Le Premier ministre, avait pris, es qualité et au nom du gouvernement, un arrêté motivé d'interdiction de l'exposition sur les voies publiques ainsi que la diffusion par quelque moyen que ce soit de "Nichane", en application de l'article 66 du code de la presse, après la publication par l'hebdomadaire d'anecdotes "attentatoires à la religion et aux sentiments des Marocains", rappelle-t-on.