* Le PNB gagne 3,2% grâce à la bonne tenue de la marge dintérêt. * Lessoufflement du marché de lautomobile et le déclin de la LOA se sont sensiblement fait sentir. Il est communément admis que lannée 2009 naura pas été de tout repos pour les sociétés de financement. En, effet, depuis le début de lannée, les opérateurs font face à une conjoncture sectorielle difficile, rendant incertaine la réalisation de bonnes performances au terme du premier semestre. Toutefois, Salafin semble déroger à la règle en publiant des réalisations satisfaisantes au titre des six premiers mois de lannée. La société de financement, affiliée au groupe BMCE Bank, affiche un encours net de crédits en quasi-stagnation comparativement au 31 décembre dernier, dépassant légèrement les 3 Mds de DH. Profitant du déploiement et du renforcement du réseau dagence de BMCE Bank, à travers lequel Salafin commercialise ses formules de financement, létablissement parvient à accroître de 12,8% son encours de crédit à la consommation qui sest établi à 1,8 Md de DH au terme du premier semestre. Parallèlement, Salafin constate un recul de 14,1 % à 1,248 Md de DH des immobilisations données en crédit-bail et en location, notamment en raison de lessoufflement du marché de lautomobile et du déclin de lactivité LOA qui ne cesse de sombrer depuis le changement de la réglementation intervenu en 2007 (voir www.financenews.ma). Ceci devient dautant plus clair quand on se réfère à la répartition du PNB de la société. En effet, on note une amélioration de 91,6% de la marge dintérêt tandis que le résultat des opérations de crédit-bail et de location saffaisse de 22,2% durant les six premiers mois de lannée. Au niveau du refinancement, lencours des dettes de la compagnie saméliore de 5% et ne représente plus que 2 Mds de DH suite à lémission de 30,1% de plus des titres de créances. Ceux-ci sétablissant au 30 juin dernier à 1,3 Md de DH, constituant désormais 65% du portefeuille de refinancement de Salafin, alors quune année auparavant ils ne représentaient que 52,4%. Cest dans ce contexte que Salafin parvient à hisser son PNB à 134,5 MDH, réalisant ainsi 3,2% de progression comparativement à la même période de lannée dernière. De leur côté, les charges générales dexploitation sallègent de 4,3% à 39,3 MDH, dénotant dune bonne maîtrise de lactivité. De facto, le coefficient dexploitation saméliore de 2,3 points à 29,2%, soit le niveau le plus faible du secteur. En revanche, le taux de contentieux de Salafin salourdit de 1,4 point à 10,3%, et ce en dépit dune politique de gestion du risque jugée prudente par les observateurs. Le taux de couverture se fixe, quant à lui, à 69,3% alors quau 31 décembre 2008, il affichait 73,2%. Enfin, le résultat net de Salafin ressort en hausse de 3% comparativement aux six premiers mois de lexercice précédent, pour afficher 55,7 MDH, intégrant une dotation nette de reprises de 22,5 MDH. Cest donc grâce à sa politique de diversification et à la bonne maîtrise de ses charges que la société de financement est parvenue à maintenir le cap de la croissance durant le premier semestre. «Toutefois, le maintien de la qualité du portefeuille de la société devrait être au centre de ses préoccupations, notamment dans un contexte de crise et de pertes demploi supposant un durcissement des critères de sélection des clients», ajoute-t-on auprès de BMCE Capital.