* Les cours des métaux de base ont augmenté au début du mois daoût pour atteindre de nouveaux sommets annuels, soutenus par une reprise de lactivité économique. Après une période de correction, les cours des matières premières ont repris récemment leur hausse, tirés par un regain doptimisme sur les perspectives de reprise de léconomie mondiale, suite à la publication de données économiques encourageantes. Au début du mois daoût, le prix du pétrole a atteint un nouveau plus haut annuel de 74 dollars, en hausse de 28% depuis son bas de juillet et de 75% depuis début mars, suite au repli du Dollar et au regain de confiance des marchés. A linstar du pétrole, les cours des métaux de base sont repartis à la hausse pour atteindre de nouveaux sommets annuels, soutenus par une reprise de lactivité économique en Chine et lannonce de statistiques favorables aux USA. Celles-ci montrent en particulier des signes de stabilisation du marché immobilier résidentiel, une reprise des ventes de voitures et des résultats dentreprises meilleurs que prévu. Les prix du phosphate brut se sont établis à 90 dollars la tonne en juillet, soit une baisse de 7% par rapport à juin et de 66% depuis janvier. Après avoir atteint des sommets début juin, les prix des céréales et des oléagineux se sont inscrits en forte baisse, suite à une nette amélioration des perspectives de loffre. Les préoccupations relatives aux conditions climatiques qui alimentaient la hausse des cours des récoltes en avril-mai se sont apaisées. Les cours du blé ont baissé de 30% par rapport à leur haut de juin pour sétablir à 203 dollars/t le 21 août. Cette baisse a été accentuée par le fort repli des prix du maïs, le bon déroulement des moissons, labondance des stocks disponibles et des perspectives plus favorables pour les cultures. En revanche, les cours du sucre poursuivent leur hausse soutenus par la persistance dun déficit de loffre mondiale. Selon les mêmes analystes, au premier semestre 2009, les importations énergétiques et alimentaires ont baissé de 35% et 16% respectivement, en glissement annuel, suite au repli des cours mondiaux des matières premières sur la même période. Ainsi, la facture pétrolière a diminué de 58% par rapport au premier semestre 2008, pour sétablir à 6,8 milliards de dirhams, suite au repli de 20% du volume importé et de 48% du cours moyen de la tonne. De même, les importations de gasoil et de fuel ont reculé de 7% pour sétablir à 7,3 milliards de dirhams, sous leffet combiné dune baisse du cours moyen de 44% et dun rebond des quantités importées de 67%. De son côté, lallègement de la facture alimentaire découle notamment du repli des importations des céréales et des produits oléagineux. En particulier, les achats de blé ont diminué de 42%, suite à la baisse du volume importé de 20% et du prix moyen de 28%. De même, les importations de maïs ont baissé de 22%, suite au repli du prix moyen de 30% et une augmentation du volume importé de 11%. La facture céréalière devrait satténuer davantage, suite au repli des cours internationaux et à une récolte nationale record, estimée à 102 millions de quintaux. Par ailleurs, les importations des huiles végétales brutes se sont inclinées de 24% en raison du recul du prix moyen de la tonne importée de 24%. En revanche, les achats de sucre ont augmenté de trois quarts au premier semestre. Cette évolution pourrait saccentuer davantage en raison des perspectives de renchérissement des cours mondiaux, alors que la production nationale de la betterave sucrière est affectée par les inondations de la région du Gharb. Les importations couvrent habituellement plus de la moitié de la consommation nationale de sucre. Du côté des exportations, les ventes de phosphates et dérivés ont atteint près de 9 milliards de dirhams au cours de la première moitié de 2009, en baisse de 66% par rapport à 2008 et de 9% par rapport à 2007. Leur part dans les exportations totales de marchandises sest ainsi établie à 16%, comparable à celle de 2007 mais inférieure de moitié à celle de 2008 qui reste une année exceptionnelle. Sagissant des exportations alimentaires, les ventes des agrumes et des légumes frais ont diminué de 29 et 47% respectivement, en raison dune baisse des quantités livrées de 31 et 49% respectivement, alors que les exportations de tomates fraîches ont augmenté de 17% du fait dune amélioration du prix moyen à lexport de 13%. Par ailleurs, les exportations de crustacés, mollusques et coquillages se sont repliées de 41%, affectées par un recul simultané du prix moyen (30%) et des quantités exportées (15%).