Les importations énergétiques et alimentaires ont baissé de 35 et 22% respectivement, en glissement annuel, suite au repli des cours mondiaux des matières premières sur la même période. Sur les neuf premiers mois de 2009, les importations énergétiques et alimentaires nationales ont baissé, respectivement,de 35 et 22%, en glissement annuel. Ces chiffres ont été publiés par le ministère de l'Economie et des Finances, en date du lundi 9 novembre, sous le titre «Tendances récentes du marché des produits de base». Aussi, la facture pétrolière a diminué de 58% par rapport aux neuf premiers mois de 2008, pour s'établir à près de 11 milliards de dirhams, suite au repli de 24% du volume importé et de 45% du cours moyen de la tonne. De même, les importations du gas oils et fuel oils ont reculé de 16% pour s'établir à 12,5 milliards de dirhams, sous l'effet combiné d'une baisse du cours moyen de 43% et d'un rebond du volume importé de 47%. D'un autre côté, l'allègement de la facture alimentaire découle notamment du repli des importations des céréales et des produits oléagineux. De ce fait, les achats de blé ont diminué de 52%, suite à la baisse du volume importé de 37% et du prix moyen de 24%. Parallèlement aux importations de maïs qui ont baissé de 32%, suite au repli d'un tiers du prix moyen de la tonne importée. Aussi, les importations des huiles végétales brutes se sont inclinées de 30% en raison du recul du prix moyen de 29%. En revanche, les achats de sucre ont augmenté de 72%, tirés par une hausse simultanée du volume (+42%) et du prix moyen de la tonne importée (+22%). Quant aux perspectives, le rapport indique que la facture céréalière devrait s'atténuer, suite à des cours internationaux relativement bas et une récolte nationale record, estimée à 102 millions de quintaux. En revenche, les importations du sucre pourraient s'alourdir en raison d'une flambée des cours mondiaux, alors que la production nationale de la betterave sucrière a été affectée par les inondations. Selon le rapport, cette tendance positive de la balance commerciale nationale donne suite à un air de reprise économique mondial. En effet, les cours des produits de base ont repris leur hausse en octobre, tirés par le repli du dollar, le rebond des marchés boursiers et le regain d'appétit pour le risque, de concert avec la multiplication des signes de reprise de l'économie mondiale. Aussi, le prix du pétrole a atteint 78 dollars début novembre, portant sa performance depuis janvier à 82%. Par ailleurs, le rapport souligne la reprise à la hausse des cours des métaux ramenant les prix du cuivre à un nouveau sommet annuel en octobre. De leur côté, les prix du phosphate brut sont restés à 90 dollars la tonne en octobre, alors que les cours du TSP, chlorure de potassium et de l'urée ont enregistré une reprise. Par rapport aux prix des céréales et des oléagineux, ces derniers ont enregistré récemment une nette reprise. De même, les cours du sucre sont restés fermes, proches de leur sommet de 28 ans, soutenus par un déficit persistant de l'offre mondiale.