* Le Centre national de la consommation prévu par le projet de loi 31-08 naura pas dimportantes prérogatives pour intervenir efficacement sur léquilibrage des prix. * Plusieurs remarques ressortent de létude de faisabilité qui a été faite pour linstitution du nouveau CNC. La nouvelle politique de la régulation de la concurrence et de la protection du consommateur a poussé le législateur à renforcer le cadre institutionnel qui permettra au pouvoirs public de bien réagir. Ainsi, un Centre National de la Consommation (CNC) sera doté de plusieurs missions allant dans le sens dune meilleure protection des citoyens. Une étude de faisabilité pour le nouveau centre lui a confié des fonctions nouvelles qui vont au-delà des simples mesures de surveillance du marché. Le CNC naura certes pas dimportantes prérogatives en matière de contrôle des prix, mais sera un canal important pour mieux représenter les associations de consommateurs. Des associations qui ont encore du mal à représenter de manière efficace les intérêts des diverses catégories de consommateurs. Il faut aussi dire que cette nouvelle structure sinscrit dans le cadre dun programme conçu entre le Maroc et lUE appelé «appui juridique et institutionnel à la protection des consommateurs». Le CMC fera donc appel à des centres de recherche certifiés qui vont donner plus de consistance à ses interventions ainsi quà ses avis et remarques. La multitude des départements ministériels impliqués dans la protection du consommateur impose, dun autre point de vue, de bien tracer le champ dintervention du CNC qui naura aucune compétence pour tout ce qui concerne le contrôle des prix et la régulation du marché. Létude de faisabilité du centre laisse aussi entendre que la nouvelle structure devra surtout faire des recherches sur les comportements de la consommation ainsi que la labellisation des produits et services. Une veille consumériste sera aussi assignée au CNC qui semble être un outil danalyse des meilleures pratiques pour permettre aux associations de consommateurs de jouer pleinement leur rôle. Il faut aussi souligner que le contrôle des prix nentre pas dans les prérogatives du Centre National de la Consommation. Une manière de lamener à se démarquer des autres organismes étatiques ou publics qui interviennent directement dans «la problématique» protection du consommateur marocain. Toujours est-il que le CNC sera compétent pour dautres aspects importants. Comme celui de la médiation et de la gestion des litiges ; surtout ceux qui opposent consommateurs et professionnels. Même sil est difficile de prévoir lavenir du nouveau centre, la plupart des représentants du tissu associatif voient dans cette institution un canal important pour la filtration de leurs demandes. Il faut rappeler que lun des principaux problèmes des associations de consommateurs est leur manque defficacité face aux juridictions marocaines.