* Laugmentation de loffre des produits agricoles, la baisse de la facture pétrolière et des produits alimentaires et lessoufflement de la demande interne sont les principaux facteurs expliquant la baisse actuelle. * Le taux dinflation serait limité aux objectifs du gouvernement, à savoir moins de 3% sur lannée. Les pressions inflationnistes exercées durant lannée 2008 semblent perdre de plus en plus de leur force lors de lannée en cours. La détente des prix se confirme dun mois à lautre. Linflation importée, causée essentiellement par le coût des produits pétroliers et alimentaires, semble sapaiser. Selon la dernière note de conjoncture du Haut Commissariat au Plan (HCP), «linflation a affiché une inflexion de son rythme d'évolution depuis le début de lannée 2009. Outre la baisse des prix des produits importés, la baisse de linflation est due également à un essoufflement de la demande interne. Les dépenses de consommation ont connu une évolution tempérée comparativement à la même période de lannée dernière. Le pouvoir d'achat des ménages a été, en effet, impacté par la stagnation des revenus salariaux. Dautant plus que le crédit à la consommation connaît, cette année, une certaine décélération par rapport à 2008. Ce fait est causé essentiellement par les pertes demplois dans les secteurs touchés par la crise et une faible création de postes dans les autres secteurs suite à la réduction des créations demplois rémunérés. Si le secteur agricole affiche des performances notoires en matière de création demplois où la main-duvre se fait de plus en plus rare à cause des besoins exceptionnels de la bonne année agricole, les secteurs de lindustrie et de lartisanat ont affiché une perte de près de 60.000 emplois au premier trimestre 2009. Au niveau industriel, ce sont les secteurs tournés vers létranger comme le textile qui sont impactés. Lartisanat, qui évolue dans la sphère du secteur touristique, na pas échappé à cette tendance baissière. Selon le HCP, «la diffusion progressive des réductions des prix de certains produits importés continue dexercer des pressions à la baisse. Laugmentation des prix de détail à la consommation est passée de 3,8%, en variation annuelle au premier trimestre 2009, à 1,1% au deuxième trimestre». Cette régression traduit l'effet conjugué de la poursuite du recul des prix des produits hors frais et de la décélération de ceux des produits frais, après avoir fortement augmenté au premier trimestre. En effet, les bonnes récoltes agricoles, surtout les fruits et légumes, ont largement tiré les prix vers le bas. Le panier de la ménagère devient de plus en plus abordable. Linflation sous-jacente, quant à elle, poursuit sa tendance baissière, affichant une quasi-stagnation au deuxième trimestre, suite principalement au reflux des prix des produits alimentaires importés. Leffet de la bonne campagne agricole serait visible du fait que le Maroc ne va importer au plus que 20 millions de quintaux de blé tendre et ce à partir de lannée 2010. Pour les autres produits, notamment lorge et le blé dur, le pays peut dores et déjà assurer son autosuffisance pour le reste de la saison . Le taux dinflation serait limité aux objectifs du gouvernement à savoir moins de 3% sur lannée.