La Hongrie va élargir ses services consulaires aux provinces sahariennes marocaines    La France étend ses services consulaires dans les provinces du Sud : un nouveau centre de traitement des visas à Laâyoune    L'Union européenne classe le Maroc comme pays sûr et restreint les demandes d'asile de ses ressortissants    Paiements électroniques : vers la création d'un fonds d'acquisition de soutien pour les commerçants    Marché marocain des carburants au quatrième trimestre 2024 : le décrochage entre les cotations internationales et les prix de vente sur le marché intérieur n'a jamais été si indécent    Al Barid Bank s'allie à PayTic pour accélérer la digitalisation de ses services monétiques    Un journaliste français révèle ce qui est qualifié de "secret de polichinelle" sur le président algérien Tebboune    Walid Regragui évoque un possible départ après la CAN en cas d'échec    Hungría ampliará sus servicios consulares a las provincias saharianas marroquíes.    Gitex : conclusion d'un partenariat pour promouvoir la numérisation des services de la Bibliothèque nationale    Asile politique : l'UE considère le Maroc comme un pays "sûr"    Crise à la FRMBA : Les joueurs de badminton empêchés de hisser le drapeau marocain lors des compétitions internationales    Rabat : La 10e édition de Jidar Street Art Festival prévue du 8 au 18 mai 2025    Allemagne : 6.000 ponts nécessitent une reconstruction urgente    Casablanca : La mère de Boudrika et plusieurs proches déférés pour vol et falsification    Eau en bouteille : Bugshan Morocco investit 150 MDH pour l'usine ACYL à El Hajeb    Japon: Honda relocalise la production de la « Civic » hybride aux Etats-Unis    Sahara. C'est maintenant que le travail commence    Le choix de Hakimi entre le Real Madrid ou Arsenal en demi-finales de la Ligue des champions ?    Walid Regragui : Le choix de Lamine Yamal était clair, il n'a jamais fait semblant    CAN U17. Le Maroc en finale face au Mali    Migration : Le Maroc rapatrie un nouveau groupe de ses ressortissants depuis l'Algérie    Robotique : 4 équipes marocaines se dirigent vers le Championnat du monde à Houston    Visa apoya a la fintech marroquí PayTic mediante una inversión estratégica    Naïma Moutchou, vicepresidenta de la Asamblea Nacional: «Tienes pinta de árabe»    Naïma Moutchou, vice-présidente de l'Assemblée nationale : «Vous avez une gueule d'arabe»    Maroc - Italie : La reconnaissance mutuelle des permis de conduire entre en vigueur le 3 juin    Crew member on Indiana Jones 5 died of heart disease while filming in Morocco, inquest confirm    Indiana Jones 5 au Maroc : Une enquête confirme les causes du décès d'un technicien    Salles de cinéma : Marjane Group et Pathé concluent un partenariat stratégique au Maroc    Mise en service du réseau d'assainissement liquide à Benslimane et mobilisation sur le terrain de la Société Régionale Multiservices Casablanca-Settat pour les travaux de nettoyage et d'entretien    Le Maroc renforce son bouclier aérien avec le système "SPYDER" : un message clair que la sécurité nationale est une ligne rouge    Deux jeunes interpellés à Casablanca pour usage d'arme blanche et diffusion de contenus menaçants    Tentative d'évasion avortée à Marrakech : usage exceptionnel de l'arme de service par un officier de police    Espagne: Les Marocains premiers contribuables étrangers à la sécurité sociale    RSB-Constantine: Le ministre algérien des Sports , la voix de ses maîtres, s'est trompé d'auditoire !    RSB- CS Constantine : Le programme    ONDA : nouvelles zones départ dans les aéroports de Marrakech et d'Agadir    Xi Jinping et les dirigeants vietnamiens réaffirment leur engagement en faveur de l'amitié historique entre les peuples chinois et vietnamien    Nizar Baraka: le Maroc passe à une situation de stress hydrique modéré après les récentes précipitations    Poésie, débats, hommages : Le programme éclectique du 30e SIEL à Rabat    Rabat : le Parlement centraméricain réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    Marrakech, capitale de la jeunesse islamique : tout un programme pour célébrer l'année !    Le temps qu'il fera ce mercredi 16 avril    L'OCI exprime sa gratitude au Roi Mohammed VI pour son soutien constant à Al Qods    Les températures attendues ce mercredi 16 avril 2025    Tenue à Rabat de l'AGO de la Fédération Royale Marocaine du Sport scolaire 2023/24    Info en images. Marjane et Pathé s'associent pour déployer des cinémas nouvelle génération    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Titrisation : La loi enfin adoptée !
Publié dans Finances news le 21 - 05 - 2009

* Le Conseil des ministres vient d’adopter la loi 33-06 relative à la titrisation.
* La nouveauté concerne principalement l’extension du champ d’application.
Le Conseil du gouvernement s’est réuni dernièrement pour étudier et adopter des textes de loi, dont celui relatif à la titrisation. La loi 33-06 élargit donc le champ d’application de la titrisation à de nouvelles créances et à de nouveaux établissements. Pour rappel, l’ancienne loi 10-98 limitait la titrisation exclusivement aux créances hypothécaires dites saines, détenues par les établissements de crédit et consenties pour la construction ou l’acquisition de logements individuels. Désormais, d’autres actifs titrisables ont été définis et dont les créances sont attachées à des crédits de consommation, à l’équipement, à l’immobilier, aux créances des collectivités locales ainsi qu’au micro-crédit. Et en plus des banques, des entreprises et des organismes, privés et publics, exploitant des concessions et des licences d’exploitation peuvent souscrire à cet instrument de la finance. C’est notamment le cas des entités telles Autoroutes du Maroc, OCP ou encore Lydec... qui disposeront de la possibilité de renforcer leurs capacités de financement et d’investissement par un moyen autre que l’endettement où l’émission de titres de créances ou de capital. A noter qu’en juillet dernier déjà, le Parlement avait adopté la loi précitée afin de mettre un terme aux freins auxquels faisait face la titrisation dans son développement. Les opérateurs qui y auront recours bénéficieront ainsi d’un moyen de lever des fonds tout en optimisant leur coût de financement. Ils peuvent céder à des fonds de placement collectifs en titrisant certains revenus futurs pour bénéficier de fonds qui peuvent être utilisés librement dans le développement de leurs activités. Et lorsqu’on sait que le Maroc est devenu un grand chantier où le besoin de financement est persistant, la titrisation devient une source de flux financiers non négligeable.
Mais la nouvelle loi ne s’arrête pas là. Elle modifie aussi les règles de fonctionnement des fonds communs de placement en titrisation qui ne sont plus désormais considérés comme des instruments immuables pendant leur durée de vie. En effet, la législation leur offre aujourd’hui le droit d’être, tout au long de leur existence, alimentés par de nouvelles créances, contrairement au passé où la constitution d’un FCPT s’imposait à chaque nouvelle opération. Ceci aurait comme conséquence une économie des coûts de structuration ainsi qu’une meilleure optimisation des délais. Mais comme la titrisation est un outil nécessitant une parfaite surveillance, le CDVM s’est retrouvé, à l’issue de l’adoption de cette nouvelle réglementation, avec une mission où il veille sur le déroulement des opérations afin de protéger au mieux les investisseurs. Aussi, il a été décidé que les sociétés de gestion doivent se référer à un dépositaire (rôle pouvant être joué par un établissement de crédit ou un organisme habilité) en vue d’éviter toute situation de conflits d’intérêts.
Selon un analyste, «il faut dire que l’adoption de cette loi vient à point nommé afin de donner de l’élan à la titrisation». En effet, depuis son apparition au Maroc en 2002, suite à la promulgation de la loi 10-98 en réponse aux recommandations de la Banque mondiale et du FMI, la titrisation peine à décoller. Seul le CIH, qui souffrait à l’époque d’un sérieux manque de liquidité contrairement aux autres établissements bancaires, avait eu recours à cet instrument. En avril 2002, la filiale de la CDG a réalisé sa première opération en créant le FPCT dénommé Crédilog 1 à qui ont été cédées des créances hypothécaires de l’ordre de 500 MDH. Le financement de cette acquisition a alors nécessité l’émission d’un emprunt obligataire du même montant pour une durée moyenne de 12 ans. Une année plus tard, le CIH récidive avec Crédilog 2 en titrisant un milliard de dirhams. Mais l’opération qui a attiré le plus l’attention est sans nul doute Crédilog 3 qui a été émis le 22 décembre dernier, la particularité étant la prime de risque de 58 points de base accordée aux souscripteurs des titres et qui correspond à la moitié de la prime moyenne qu’offraient les émissions obligataires massives de la période pendant laquelle ont opéré les plus grands organismes tels que la Samir (offrant 150 pb), Attijariwafa bank (100 pb) ou encore l’ONA (90pb)...
Aujourd’hui, avec la promulgation de cette loi, plusieurs organismes seraient sur le point d’utiliser cet instrument, à commencer par les banques. En effet, si la période où ont été lancés les premiers FPCT était marquée par une surliquidité du marché, la situation actuelle est complètement différente. Les établissements bancaires ne doivent leur salut qu’aux interventions de la Banque centrale. D’où la déclaration de cet analyste qui nous confie : «Plusieurs opérations de titrisation seraient en phase de finalisation et n’attendent que l’adoption de la loi par le Conseil des ministres». Et le CIH, bien évidement en fait partie. Il compte en effet tirer profit des trois premières expériences réussies et construit sa stratégie de développement autour de la titrisation avec de nouvelles émissions dès cette année.
La titrisation devrait donc s’imposer davantage dans le paysage financier marocain après la refonte de son cadre juridique. Et le GPBM est le premier à réagir en annonçant l’entrée de la titrisation dans ses statistiques officielles. Les chiffres du groupement incluront désormais l’encours des prêts immobiliers titrisés qui ont atteint, à fin mars dernier, un encours de 1,96 Md de DH.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.