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Entretien : «Nos engagements dans l’agroalimentaire vont être portés à 45 Mds de DH»
Publié dans Finances news le 30 - 04 - 2009

* Le SIAM 2009 est monté d’un cran en matière de professionnalisme. Le niveau des exposants et la qualité des stands peuvent en témoigner.
* L’arrivée des autres banques dans le financement agricole ne peut qu’enrichir le paysage.
* Le point avec Tarik Sijilmassi, président du Directoire du Crédit Agricole du Maroc et président de l’Association SIAM de Meknès.
- Finances News Hebdo : Comment jugez-vous le niveau de cette 4ème édition du SIAM ?
- Tarik Sijilmassi : Le SIAM 2009 est monté d’un cran en matière de professionnalisme. Le niveau des exposants et la qualité des stands peuvent en témoigner. Le pôle international est très important. Il faut préciser que le SIAM n’est pas un salon élitiste mais ouvert à tout le monde. L’afflux massif des visiteurs, surtout les agriculteurs venant de tous les coins du pays, est un autre indicateur de réussite de cette édition. Le Maroc a une vocation rurale. L’écrasante majorité des Marocains a une origine rurale.
- F. N. H. : Le SIAM a-t-il donc atteint un certain niveau de maturité ?
- T. S. : Contrairement aux autres salons internationaux, comme celui de Paris ou de Berlin qui ont des locaux fixes, le SIAM de Meknès a chaque année une nouvelle configuration lui permettant de se distinguer des précédentes éditions. Le fait de ne pas avoir un édifice dédié nous donne une identité. On a capitalisé sur les erreurs du passé pour donner la meilleure offre.
Je suis satisfait de l’effort des exposants car, à chaque édition, ils
s’investissent davantage. Résultat : notre salon n’a plus rien à envier aux grands rendez-vous mondiaux en la matière. D’ailleurs, de la même manière qu’il y avait une demande forte l’année dernière, nous avons enregistré une amélioration réelle de la qualité des exposants. Nous avons eu des stands très impressionnants par rapport à tous les salons que j’ai visités au niveau mondial. In fine, il faut dire que le SIAM est en train d’atteindre sa vitesse de croisière avec une répartition très équilibrée entre le pôle des régions, dans toutes ses sensibilités, ses spécificités et dans ses déclinaisons régionales dans le cadre du Plan Vert. Idem pour le pôle international ou encore celui du machinisme agricole, sans oublier le pôle élevage, des institutionnels et des sponsors ainsi que celui des produits du terroir. A ce sujet, nous voulons que ce soit une agriculture marocaine et non une foire de produits importés.
- F. N. H. : Quelles sont alors les difficultés ou les erreurs qui devraient être corrigées pour la prochaine édition ?
- T. S. : Bien qu’on essaie d’améliorer tous les aspects, il y a toujours quelque chose à corriger ou à améliorer. Le fait que ce salon englobe plusieurs salons sur 60.000 m2 est déjà un défi à relever chaque année. A chaque édition, on doit reconstruire le site et cela demande beaucoup d’efforts et de temps. Il y a des aspects à gérer au niveau de la logistique, de la sécurité, de l’organisation. Mais le fait saillant qu’il faut attaquer en priorité lors de la prochaine édition concerne les toilettes. C’est plus difficile de gérer les 60 toilettes que de gérer les 60.000 m2 de stands. Pour ce faire, il faut toute une formule bien adaptée. Car le SIAM ne dure que quelques jours, mais, en même temps, il reçoit en moyenne près de 80.000 visiteurs par jour.
- F. N. H. : Quels sont les nouveaux engagements de CAM en marge des deuxièmes Assises de l’Agriculture ?
- T. S. : Nous sommes le partenaire historique du secteur. Nos engagements sont déjà à 25 Mds de DH dans la filière agroalimentaire et nous allons les porter à 45 Mds de DH avec la mobilisation de 20 Mds de DH pour les cinq années à venir. Nous devons non seulement proposer des lignes de financement mais encore faut-il proposer des formules adéquates.
- F. N. H. : Les groupes Attijariwafa bank et la BCP ont annoncé leur intérêt pour le financement agricole. S’agit-il d’une offre concurrente de CAM ou de produits complémentaires pour le PMV ?
- T. S. : Le PMV a des besoins de financement très importants qu’aucune banque de la place ne peut assurer à elle seule. L’entrée des autres confrères dans ce marché ne nous pose aucun problème. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. C’est plutôt un enrichissement du paysage. J’espère qu’ils s’intéressent davantage à l’amont agricole. Car ces banques, notamment Attijariwafa bank, financent la filière agroalimentaire. Mais encore faut-il préciser que CAM a cette mission de service public que les autres banques n’ont pas. Nous sommes également fortement présents au niveau du micro-crédit pour lequel le groupe Banque Populaire a une filière dédiée. Il y a un réseau de caisses locales de CAM qui ne sont pratiquement pas rentables. Mais leur existence est vitale pour financer les petits agriculteurs.
En fin de compte, le Crédit Agricole a ses particularités puisqu’il est présent dans le financement des piliers I et II du Plan Maroc Vert dans ses dimensions économique et sociale.
- F. N. H. : Justement, la SFDA, l’organisme dédié aux petits exploitants, n’a pas encore démarré. Pourquoi ce projet tarde-t-il à aboutir ?
- T. S. : La Société de financement et de Développement Agricole (SFDA) est une société de financement qui devra octroyer 5 Mds de DH de crédit durant les cinq prochaines années et ciblera près de 500.000 petits agriculteurs. Les négociations sont toujours en vigueur avec les autorités de tutelle, notamment le ministère des Finances et Bank Al-Maghrib. Le projet doit passer par plusieurs circuits. Il a eu l’agrément et l’aval de ces autorités mais c’est la question des règles prudentielles qui nous retarde. Il faut trouver les mécanismes adéquats pour réussir la SFDA.
- F. N. H. : Le thème de la 4ème édition du SIAM fait référence à la dimension régionale du PMV. Est-ce que CAM a une vision dans ce sens ?
- T. S. : L’aspect régional du PMV est le reflet d’une agriculture multiforme. On doit partir du terrain pour faire une politique régionale. Chaque région a ses spécificités, ses potentialités et ses contraintes. CAM a déjà une grande expérience en la matière. Le Salon est entré dans sa vitesse de croisière avec le forum des régions qui représente toutes les sensibilités régionales, les richesses et les déclinaisons régionales du Plan Maroc Vert.
- F. N. H. : Comment se présentent les résultats du Crédit Agricole du Maroc au titre de l’année 2008 ?
- T. S. : Nos résultats sont dans l’ensemble bons. Nous continuons notre croissance et notre restructuration.
Le Crédit Agricole est un diamant brut qui a besoin de polissage. Quand il va briller, il va impressionner. Lorsqu’on aura fini les provisions des exercices au-delà de 2001, nos résultats seront comparables aux autres banques de même taille. Nous ne sommes pas dans la course aux bénéfices. Mais plutôt pour une expansion responsable.


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